قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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السبت, 03 آذار/مارس 2018 09:49

Course au gaz en Méditerranée

كتبه  par Bachir El-Khoury
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Virtuellement en état de guerre, la République libanaise et l’Etat d’Israël n’ont jamais procédé à un tracé de frontière depuis l’instauration de l’Etat hébreu en 1948. Alors que les deux pays voisins n’ont toujours pas résolu leur contentieux terrestre autour des fermes de Chebaa, ils se disputent depuis 2011 le contrôle d’une zone maritime qui recèlerait d’importantes réserves d’hydrocarbures.

D’une superficie d’environ 870 km2, celle-ci représente plus de 3 % de l’espace maritime sur lequel le Liban exerce ses droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources. Cette zone économique exclusive (ZEE) prévue par le droit de la mer s’étend du rivage jusqu’à 200 milles marins (environ 370 kilomètres). S’il est difficile d’estimer les quantités exactes de gaz enfouies sous ce périmètre compte tenu de l’impossibilité de procéder à des forages, ces ressources seraient loin d’être négligeables. La zone contestée pourrait contenir jusqu’à 340 milliards de mètres cubes de gaz, selon une étude de Beicip-Franlab, filiale de l’Institut français du pétrole Energies nouvelles (Ifpen).

L’hypothèse de l’existence d’un « trésor » sous-marin a été renforcée par la découverte, il y a deux ans, d’un gisement israélien, baptisé Karish, dans l’un des blocs d’exploration les plus proches de la zone disputée. Ce champ, le cinquième en importance de ceux décelés par l’Etat hébreu au cours de la dernière décennie, contiendrait plus de 50 milliards de mètres cubes de gaz naturel, contre environ 250 et 540 milliards pour Tamar et Leviathan, deux des plus grands gisements découverts dans le bassin levantin à ce jour, selon les données des compagnies privées chargées des travaux, dont l’américaine Noble Energy.

Une myriade d’enjeux géostratégiques

Situé, selon Beyrouth, à quatre kilomètres des eaux territoriales libanaises, Karish ravive les craintes d’un empiétement d’Israël sur les réservoirs du Liban. Les autorités du pays craignent aussi le recours à un forage horizontal, une technique éprouvée consistant à extraire les ressources situées dans un champ gazier ou pétrolier adjacent.

L’inquiétude libanaise est d’autant plus forte qu’il existe une différence de dynamique entre le pays du Cèdre et son voisin. Avec des réserves de gaz globales estimées en 2012 à 950 milliards de mètres cubes par le comité interministériel israélien « Tzemach » — pour une consommation de 7 milliards l’an dernier, selon British Petroleum —, Israël devient peu à peu une puissance énergétique maîtrisant l’exploitation gazière en mer. A l’inverse, le Liban importe encore 96 % de ses besoins énergétiques et ne cesse de reporter les travaux d’exploration envisagés, notamment en raison des divisions politiques internes. Pourtant, plusieurs grandes sociétés étrangères ont manifesté leur intérêt pour ses fonds marins — dont ExxonMobil, Shell et Total. L’exploitation de ce gaz pourrait contribuer au développement économique et à l’aisance financière d’un pays qui croule sous une dette atteignant 140 % de son produit intérieur brut.

L’origine du contentieux remonte à juillet 2011, lorsque Israël adopte officiellement le tracé de sa zone économique exclusive avec une frontière située plus au nord que celle notifiée dès 2010 par le Liban aux Nations unies. Tel-Aviv s’appuie sur l’accord frontalier qu’il a signé avec Chypre en 2010 et sur un accord conclu en 2007 entre les gouvernements de Nicosie et de Beyrouth. Mais le Parlement libanais n’a jamais ratifié ce dernier texte, le jugeant en définitive dommageable pour ses intérêts futurs. Egalement contesté par la Turquie, car il inclut la partie nord de l’île (occupée par Ankara depuis 1974), ce document ne précisait pas le point de rencontre des frontières libanaise, chypriote et israélienne.

En 2010, le pays du Cèdre avait fondé son tracé sur l’accord d’armistice de 1949 signé avec Israël et sur les normes internationales, dont la méthode de l’équidistance, reconnues par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), qu’il a ratifiée en 1995 (1). L’Etat hébreu n’a jamais ratifié cette convention maritime, mais il s’appuie sur les diverses interprétations des règles qu’elle autorise.

Pour résoudre ce type de litiges, les Etats ont généralement trois possibilités : des négociations directes, une procédure arbitrale internationale ou un recours devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui a déjà statué sur plusieurs différends similaires, dont celui qui opposait la Tunisie à la Libye au début des années 1980, ou devant le Tribunal de la mer de Hambourg, institué par la CNUDM.

Ces trois voies de règlement ont déjà permis de résoudre une centaine de litiges liés à la démarcation des frontières maritimes, mais aucune ne semble applicable au cas libano-israélien. En l’absence d’un accord de paix entre les deux pays, les négociations directes paraissent difficilement envisageables. Un arbitrage international impliquerait une reconnaissance indirecte par le Liban de la légitimité d’Israël. Enfin, le recours au tribunal de Hambourg est obstrué par la non-ratification de la CNUDM par Tel-Aviv, qui a par ailleurs déjà enfreint plusieurs décisions ou avis de la CIJ, dont celui, émis en 2004, condamnant l’édification du mur de séparation en Cisjordanie.

Face à l’impasse, des manœuvres diplomatiques tentent d’arracher un accord « à l’amiable » et de limiter le risque d’escalade. Les Etats-Unis mènent des négociations indirectes depuis l’émergence du différend, sans que cela n’ait encore abouti. L’une des propositions, examinée par Beyrouth à l’automne 2012 et rejetée un an plus tard par Israël, consistait à allouer plus de la moitié du triangle disputé au Liban et à réduire ainsi la « zone contestée », en vue d’un règlement futur (2).

Dans ce contexte, les observateurs craignent une montée de la tension. A court terme, le risque de confrontation directe reste faible, à l’ombre d’une guerre syrienne qui a brouillé les cartes et réorienté les intérêts géostratégiques. Profondément divisé sur le plan politique et en proie à une contestation sociale croissante, le Liban a d’autres urgences.

L’Etat hébreu favoriserait également l’apaisement par crainte de compromettre l’avancée rapide des travaux dans ses gisements, tous situés non loin de la zone disputée. Selon le calendrier israélien, l’exploitation de Tamar, qui a déjà commencé en mars 2013, sera suivie par celle de Leviathan début 2016.

Ce contentieux entre Israël et le Liban se greffe à une myriade d’enjeux frontaliers géostratégiques susceptibles de mettre le feu aux poudres dans une zone en passe de devenir un nouveau foyer gazier à l’échelle mondiale. Le bassin levantin contiendrait des réserves estimées à 3 452 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit près de 14 % des réserves prouvées du Qatar, qui possède les troisièmes réserves mondiales après la Russie et l’Iran (3). Fin août 2015, la découverte par la compagnie italienne ENI d’un champ gazier « super-géant » a confirmé cette perspective. Localisé dans la zone de Shorouk, à 190 kilomètres au nord de Port-Saïd, le champ de Zohr contiendrait près de 850 milliards de mètres cubes de gaz naturel. De quoi changer la donne énergétique égyptienne et attiser les rivalités régionales entre les sept pays riverains : Turquie, Syrie, Liban, Israël, Palestine, Chypre et Egypte.

Hormis l’accord conclu entre Tel-Aviv et Nicosie à la fin de 2010 et un rapprochement récent entre l’Egypte et Chypre (4), aucun accord bilatéral ou multilatéral n’a été conclu pour définir un cadre régional d’exploitation de la manne gazière. Plongée dans les affres d’un conflit qui s’enlise, la Syrie reste hors jeu. Damas n’a jamais délimité les frontières maritimes avec ses voisins, notamment avec la Turquie, en raison du contentieux historique autour du sandjak d’Alexandrette (5), dont la baie serait également riche en hydrocarbures.

Fin de la coopération avec l’Egypte

L’Egypte craint désormais un empiétement de Tel-Aviv sur sa ZEE. Le pays a déjà fait savoir qu’il s’opposerait à tout plan d’exportation du gaz israélien vers l’Europe via le gazoduc Arish-Ashkelon qui relie les deux pays. Avec la récente découverte du champ égyptien de Zohr, c’est l’Etat hébreu qui s’inquiète pour ses plans d’exportation — dont un contrat conclu au printemps dernier avec Le Caire — ainsi que pour son statut de futur fournisseur de référence dans la région. Ces découvertes mettent fin à une longue période de liens étroits au niveau énergétique entre les deux pays, sous le règne de M. Hosni Moubarak. Jusqu’en 2011, Israël importait 43 % de son gaz à partir de l’Egypte. Les relations privilégiées entre les deux Etats avaient été fragilisées par le renversement du raïs, suivi d’opérations de sabotage du gazoduc par des groupes armés, dans le sillage du « printemps arabe ».

Ces évolutions interviennent alors que les relations diplomatiques entre Israël et la Turquie — autre ancien allié et fournisseur énergétique de l’Etat hébreu via l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan et le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum — sont quasiment au point mort depuis l’incident de la « flottille de la liberté » en mai 2010 (6), même si cela n’a pas eu d’impact sur les relations commerciales entre les deux pays.

Pour éviter le risque d’isolement, Israël a entrepris un rapprochement stratégique avec la Grèce et Chypre, deux pays perçus par Tel-Aviv comme des contrepoids politiques face à la perte d’un allié de taille et comme des têtes de pont vers l’Europe. Un projet de construction de gazoducs et d’une centrale de liquéfaction de gaz naturel, qui permettraient de transporter le gaz liquéfié vers le Vieux Continent, fait depuis trois ans l’objet de consultations entre les représentants des trois pays et ceux de l’Union européenne. Les intérêts communs avec Nicosie portent également sur des projets dans les eaux chypriotes : les compagnies israéliennes Delek et Avner Oil détiennent 30 % de la concession du champ Aphrodite situé au sud-est de l’île, dont les réserves de gaz sont estimées à 140 milliards de mètres cubes.

Quant à la Turquie, qui cherche à préserver le monopole sur sa zone d’influence en Méditerranée orientale, elle voit d’un mauvais œil l’émancipation énergétique de Chypre, dont elle occupe la partie nord depuis 1974. L’accord israélo-chypriote a aussi suscité son mécontentement, provoquant l’envoi de navires de prospection dans les eaux chypriotes du Nord comme du Sud.

Dernier point de discorde dans cette zone à haut risque : le Gaza Marine, gisement découvert par British Gaz en 2000, d’une capacité d’environ 40 milliards de mètres cubes. Israël reconnaît officiellement les droits souverains de l’Autorité palestinienne sur ce champ, mais en empêche l’exploitation. Aucune activité de forage n’a encore eu lieu à ce jour.

Bachir El-Khoury

Journaliste, Beyrouth.

(1Adoptée en décembre 1982 à Montego Bay, la convention a déjà été ratifiée par 167 pays.

(2D’après le ministère libanais de l’énergie confirmant une information parue dans le mensuel Le Commerce du Levant de décembre 2012.

(3Selon US Geological Survey, mars 2010.

(4Les deux pays ont ratifié un accord-cadre sur l’exploitation des gisements situés à cheval sur les ZEE égyptienne et chypriote. Le Caire et Nicosie avaient déjà signé un accord de délimitation des frontières maritimes en 2003.

(5Son rattachement à la Turquie en 1939 n’a jamais été reconnu par Damas.

(6Neuf ressortissants turcs propalestiniens avaient été tués lors d’une intervention militaire israélienne contre huit cargos qui tentaient de briser le blocus de la bande de Gaza.

Lien : https://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/EL_KHOURY/53934

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