قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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السبت, 23 تشرين2/نوفمبر 2019 05:14

Extrait du livre de Thomas Piketty "Le Capital au XXI"

كتبه  Par Mr Thomas Piketty
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Un débat sans source ?
Pendant longtemps, les débats intellectuels et politiques
sur la répartition des richesses se sont nourris de beaucoup
de préjugés, et de très peu de faits.
Certes, on aurait bien tort de sous- estimer l’importance
des connaissances intuitives que chacun développe au sujet
des revenus et des patrimoines de son temps, en l’absence
de tout cadre théorique et de toute statistique représentative.
Nous verrons par exemple que le cinéma et la littérature, en
particulier le roman du xixe siècle, regorgent d’informations
extrêmement précises sur les niveaux de vie et de fortune des
différents groupes sociaux, et surtout sur la structure profonde
des inégalités, leurs justifications, leurs implications dans la vie
de chacun. Les romans de Jane Austen et de Balzac, notamment,
nous offrent des tableaux saisissants de la répartition
des richesses au Royaume- Uni et en France dans les années
1790-1830. Les deux romanciers ont une connaissance intime
de la hiérarchie des patrimoines en vigueur autour d’eux.
Ils en saisissent les frontières secrètes, ils en connaissent les
conséquences implacables sur la vie de ces hommes et de ces
femmes, sur leurs stratégies d’alliance, sur leurs espoirs et leurs
malheurs. Ils en déroulent les implications avec une vérité et
une puissance évocatrice qu’aucune statistique, aucune analyse
savante ne saurait égaler.
De fait, la question de la répartition des richesses est trop
importante pour être laissée aux seuls économistes, sociologues,
historiens et autres philosophes. Elle intéresse tout le
monde, et c’est tant mieux. La réalité concrète et charnelle
de l’inégalité s’offre au regard de tous ceux qui la vivent,
et suscite naturellement des jugements politiques tranchés
et contradictoires. Paysan ou noble, ouvrier ou industriel,
serveur ou banquier : chacun, depuis le poste d’observation
qu’il occupe, voit des choses importantes sur les conditions
de vie des uns et des autres, sur les rapports de pouvoir et
de domination entre groupes sociaux, et se forge sa propre
conception de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. La
question de la répartition des richesses aura toujours cette
dimension éminemment subjective et psychologique, irréductiblement
politique et conflictuelle, qu’aucune analyse prétendument
scientifique ne saurait apaiser. Fort heureusement,
la démocratie ne sera jamais remplacée par la république des
experts.
Pour autant, la question de la répartition mérite aussi d’être
étudiée de façon systématique et méthodique. En l’absence
de sources, de méthodes et de concepts précisément définis,
il est possible de dire tout et son contraire. Pour certains, les
inégalités sont toujours croissantes, et le monde toujours plus
injuste, par définition. Pour d’autres, les inégalités sont naturellement
décroissantes, ou bien spontanément harmonieuses,
et surtout rien ne doit être fait qui risquerait de perturber cet
heureux équilibre. Face à ce dialogue de sourds, où chaque
camp justifie souvent sa propre paresse intellectuelle par celle
du camp d’en face, il existe un rôle pour une démarche
de recherche systématique et méthodique – à défaut d’être
pleinement scientifique. L’analyse savante ne mettra jamais
fin aux violents conflits politiques suscités par les inégalités.
La recherche en sciences sociales est et sera toujours balbutiante
et imparfaite. Elle n’a pas la prétention de transformer
l’économie, la sociologie et l’histoire en sciences exactes.
Mais en établissant patiemment des faits et des régularités,
et en analysant sereinement les mécanismes économiques,
sociaux, politiques, susceptibles d’en rendre compte, elle peut
faire en sorte que le débat démocratique soit mieux informé
et se focalise sur les bonnes questions. Elle peut contribuer
à redéfinir sans cesse les termes du débat, à démasquer les
certitudes toutes faites et les impostures, à tout remettre toujours
en cause et en question. Tel est, à mon sens, le rôle
que peuvent et doivent jouer les intellectuels, et parmi eux
les chercheurs en sciences sociales, citoyens parmi d’autres,
mais qui ont la chance d’avoir plus de temps que d’autres
pour se consacrer à l’étude (et même d’être payés pour cela
– privilège considérable).
Or, pendant longtemps, force est de constater que les
recherches savantes consacrées à la répartition des richesses se
sont fondées sur relativement peu de faits solidement établis,
et sur beaucoup de spéculations purement théoriques. Avant
d’exposer plus précisément les sources sur lesquelles je me
suis fondé et que j’ai tenté de rassembler dans le cadre de ce
livre, il est utile de dresser un rapide historique des réflexions
sur ces questions.
Extrait du livre "Le Capital au XXI" de Thomas Piketty Editions SeuilSeptembre 2013.
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