Recevoir les responsables anti-corruption est une bonne chose, passer aux actes est une autre affaire. Depuis l'indépendance, le traitement juridique du fléau de la corruption n'a jamais été effectif.

Nous avons connus des périodes où tout le monde s'accuse réciproquement de corruption, pendant un temps, il y a eu un zéle côté dénonciation mais dans les faits la justice a manqué d'élan et de volonté politique pour démanteler les réseaux de corruption.

La législation trop clémente permets à chaque fois aux corrompus de s'en sortir avec amende et quelques années de prisons. Celui qui vole l'argent du contribuable doit avoir une perpétuité et être privés de tous ses droits puisque la Charia Islamique n'est pas applicable.

 L'Algérie nouvelle n'a pas besoin de ressasser à chaque fois la volonté politique de combattre la corruption comme ériger des pratiques saines, nommer les personnes propres aux postes clés et nettoyer les écuries d'Augia commencent par un exercice transparent du pouvoir à tous les échelons et surtout veiller à l'indépendance de la magistrature. Les bonnes intentions sont louables mais très insuffisante et nous ne pouvons prétendre aller vers un développement prospère avec une gangrène qui menace tout l'édifice de l'état.

Nous ne voulons pas du folklore, nous voulons une approche plus responsable vis-à-vis des soucis citoyennes. Le combat est coûteux, long et fastidieux mais inéluctable. Il faut savoir impliquer tout le monde et en premier lieu, les élus et nous devons instituer un rendu des comptes pour pouvoir endiguer le fléau sinon c'est jeter de la poudre aux yeux.

Le parlement doit jouer son rôle en entier et ne pas faire le jeu des corrompus. Pour redonner confiance aux citoyens, il faut d'abord faire ses preuves dans un dossier aussi explosif que la corruption.

Un mandat présidentiel se mesure à la capacité de tout l'appareil étatique à une administration saine, et c'est à cela qu'on s'attend du présent mandat présidentiel.