Les écuries Winsor étaient réputées pour être les plus pimpantes et les plus compétitives, Enessa sortit remplir deux seaux d'eau et les remit à leur place initiale. Entassant le fumier, elle retourna la paille en commençant par la partie de la litière la plus proche de la porte et rejetta la paille propre sur le côté. Elle décida de repeindre les solives de l'écurie pendant les week-end, au milieu de la semaine elle était accaparée par les travaux quotidiens et le dressage de l'étalon.

A midi, le prince Carl revint, mettant pied à terre, il tint à régaler son cheval avec des morceaux de sucre.

-Altesse, vous savez qu'il est déconseillé les sucreries à un étalon après des exercices, fit la jeune femme.

Volontaire, le prince donna le sucre à la palefrenière:

-A l'heure de son repas, qu'il prenne ces friandises. Il a bien sauté aujourd'hui, je suis sûr qu'a ce rythme, je pourrais gagner la course aux obstacles de Manfield.

Grattant agréablement le front du cheval, le jaune femme ne dit rien.

Le prince Carl s'en fut.

Un palefrenier fit observer :

-Le prince Edward n'est pas encore là, il fait trop avec sa monture.

Enessa essaya de déceler l'écho d'un galop, peine perdue, elle savait qu'Edward profitait de quelques heures vides pour tirer le maximum de Camacho.

Débarrassant Ebel de la selle et de la bride, elle s'activait. Prenant plaisir à rouler sur la litière fraiche au moment où ses pores étaient dilatés Ebel henissa de plaisir. Enessa d'un claquement de la langue le fit relever, se mettant à le panser, elle élimina de sa robe toute souillure, sebure ou pellicule. Le pansage terminé, elle couvrit le dos d'une couverture de toile le détacha lui fit servir sa ration de fourrage.