Aïd en visionnant la photo sentit quelque chose remuer dans sa mémoire.

-Maman, nous devrions rendre visite à la maison de grand-père, on diraient que j'ai vu quelque chose qui se rapproche de cette photo dans le débarras. Déclara le jeune homme.

-Le débarras ? Fit incrédule sa mère.

-Oui, allons-y demain en fin de journée, insista son fils.

Le lendemain matin, la première personne que Jouhaira vit non loin de son bureau fut l'enfant Farid. Elle lui sourit, il vint vers elle, heureux. C'était un tel bienfait que de voir sa mine, lui qui lors de leur première entrevue, lui avait parut emmergeait d'un brouillard très épais, il regardait autour de lui avec une circonspection enfantine.

-Alhamdullillah, je sais que tu vas mieux, lui dit-elle

-Alhamdullillah, se contentat-il de répondre.

De pouvoir travailler avec lui cette matinée, fit reculer quelque peu à l'arrière plan le mystère de Instagram.

En prenant un déjeuner tardif vers quatre heures de l'après-midi, elle demeura un temps seule, elle se remémora son malaise la première fois et la vision du pont!

C'est cela, pourquoi cette sensation d'étouffement ? De douleur vive ? Ce qu'elle avait ressenti, n'était pas normale. Quelque chose ou quelqu'un avait été l'objet de cette souffrance muette.

Elle eut beau se rappeler son enfance, les années qui avaient précéder l'arrivée de Rajâa, chose inexplicable, tout lui paraissait confus, pourquoi ? Se demanda t-elle.

En retrouvant son fils Aïd à un arrêt de bus, une heure et demi plus tard, Jouhaira se consola:"Je dois pouvoir comprendre quelque chose à tout cela tantôt dans la maison de mon père.

La vieille maison familiale niché à une hauteur montagneuse dans la capitale Aldjazaïr aurait pu être fermé sans le dernier des fils qui y habitait encore avec sa petite famille. Prévenu, la belle-.soeur de Jouhaira l'accueillit avec le sourire 

 Son devoir d'hôtesse accomplit, discrète, elle s'était retirée, laissant à leur aise Jouhaira et son fils.

L'atmosphère de la vieille maison était plaisante, Jouhaira se sentait toujours chez elle à chacune de ses visites et presque rien n'a changé du temps de ses défunts parents.

Humant les roses d'un rosier grimpant, elle entendit Aïd dire:

-Viens, on va d'abord au débarras.

Docile, elle suivit son fils.

Le seuil dépassé, Aïd s'empressa d'ouvrir une petite fenêtre et d'allumer une lampe au-dessus de la porte, un fouillis de chose s'étaient amoncelé là, avec les années.

L'air grave, Aïd se mit à chercher, quoi ? Sa mère l'ignorait, elle aperçut les pattes d'un tigre en peluche, le tirant à elle, Jouhaira eut dans les mains le jouet préféré de son frère aîné.

-Bizarre, j'ai cru l'avoir vu sur cette pile de livre, murmura enfin Aïd.

-Quoi ?

Il ne répondit pas immédiatement, il venait de soulever une pile de couverture, au-dessous, un cartable, le prenant, il l'ouvrit:

-Ouf! Alhamdullillah, le voici.

Eberluée, Jouhaira crut voir un livre.

-Viens maman, tu verras par toi-même.