(function(i,s,o,g,r,a,m){i['GoogleAnalyticsObject']=r;i[r]=i[r]||function(){ (i[r].q=i[r].q||[]).push(arguments)},i[r].l=1*new Date();a=s.createElement(o), m=s.getElementsByTagName(o)[0];a.async=1;a.src=g;m.parentNode.insertBefore(a,m) })(window,document,'script','//www.google-analytics.com/analytics.js','ga'); ga('create', 'UA-60345151-1', 'auto'); ga('send', 'pageview');
Print this page
Sunday, 09 May 2021 02:42

Ayam de Nassérah Nazareth 46

Written by  Afaf Aniba
Rate this item
(0 votes)

Nidock revit avec ses deux plus proches collaborateurs son emploi du temps et arrêtèrent un programme de travail pour le déplacement à Haïfa. Il consacra une heure et demi à l’écoute des citoyens de la banlieue nord-ouest de la ville. Nidock dut batailler ferme pour amener la paix entre des orthodoxes pratiquants et des juifs laïcs qui se disputaient âprement sur l’obligation de retransmettre par haut parleur les offices de prières du matin. A dix-sept heures de retour à son bureau, il apprit qu’ Elias Jawad par le biais d’un de ses secrétaires le priait de le rappeler en urgence. Prenant le récepteur, il forma le n° de l’avocat, celui-ci fit aussitôt :

- Peux-tu venir maintenant à mon bureau c’est extrêmement grave ?

Il répondit le ton bref :- J’arrive .

Le trajet très court, Nidock en dépassant le seuil de l’étude fut immédiatement conduit dans la pièce de travail du vieil palestinien. Celui-ci n’était pas seul, un garçon de dix-sept ans était assis dans un coin, l’avocat le lui présenta :

- Hakim Macharki est un étudiant de baccalauréat du quartier de Hattin .

Le quartier en question était un quartier arabe le plus chaud de la Galilée nord, ses habitants étaient de farouches nationalistes arabes. Par instinct l’israélien ne lui tendit pas la main, tout arabe de Hattin n’échangeait jamais de poignée de main avec des israéliens, il se contenta de lui dire :- Bonjour .

L’autre répondit le ton méfiant :

- Bien asseyez-vous, Ephraïm ce jeune homme a quelque chose d’important à nous dire. Voyons Hakim raconte , nous t’écoutons.

Hautement intrigué Nidock posa un regard attentif sur l’adolescent. Utilisant l’arabe à dessein, celui-ci d’une voix assurée fit :

- A la suite d’une descente que fit la police militaire dans notre quartier, j’ai su que le motif de cette nouvelle inquisition était la recherche d’un éventuel coupable qui aurait badigeonné votre véhicule de menace d’attentat à votre vie. La manière de s’y prendre des militaires est comme toujours barbare et dénué de tout respect des droits de l’homme le plus élémentaire, en averti j’ai tenté par simple curiosité de ma part avec quelque amis d’identifier le ou les coupables, parce que généralement ils devraient être deux, l’un surveillant les alentours, l’autre dessinant ses graffitis sur le véhicule. Avant-hier, je me suis rendu au marché hebdomadaire de Bïr El Karam qui se tient à quelque km de Nassérah dans le village Aïn Mahel, là, par le plus grand des hasards je surpris une conversation entre deux clients d’un poissonnier qui avait ses étals tout prés du vendeur de légume chez qui je m’approvisionner. Le premier homme visiblement un israélien de race blanche bâti en hercule parlait à voix basse au fils du traître Kadeh Sumer ,on aurait dit qu’il le félicitait pour une tâche qu’il avait accompli quand l’autre grogna mécontent :

- Mais je n’ai pas encore vu la couleur de mon argent .

Sèchement son interlocuteur lui avait répondu :

-Tu l’auras ce soir même, à l’endroit où on s’est mis d’accord la première fois .

Read 865 times Last modified on Sunday, 09 May 2021 09:20