
Pétrifié un court instant, l’avocat fit l’effort de se secouer et d’un ton neutre fit :
-L’accident de voiture est le résultat de la crise cardiaque de monsieur votre père mademoiselle.
-Soyez plus explicite maître, fit-elle.
-Monsieur Hijri était au volant quand la crise cardiaque survint, c’est pourquoi sa voiture est allé droit dans un arbre dans un dangereux tournant, il avait auparavant ralenti de beaucoup en prévision de ce même virage.
Satisfaite, la jeune fille fit en fronçant les sourcils :
-Père était en bonne santé, pourquoi cette crise cardiaque surtout qu’il n’a pas visité la seconde maison et il est reparti aussitôt arrivé sur place ?
Haythem Barid dévisagea la jeune fille, l’air grave et réfléchi de celle-ci l’impressionna favorablement :
-Sincèrement, je ne le sais pas, je n’étais pas là, le seul témoin de ce qui a dû se passer ce jour-là est le notaire du lointain cousin de monsieur votre père.
-Avez-vous ses coordonnées, je vous prie ?
-Oui.
Il revit son carnet professionnel et inscrit les informations demandés sur une feuille et la tendit à Samrâa.
Se levant, elle le remercia :
-Un instant mademoiselle, je veux savoir si vous le voulez bien, pourquoi cet intérêt soudain pour des faits vieux de cinq ans ?
Elle répondit le ton franc :
-J’ignorais l’existence de la seconde maison et je viens de le savoir et je n’a pas compris pourquoi on a tu la chose, je cherche dans cette direction là, merci et au revoir maître.