Ils traversérent au pas de course trois artères pour s'engouffrer à l'arrière d'un 4/4 aux vitres fumés qui démarra aussitôt. Assis, Frantz leva son regard sur la dame drappée, enfin il put la voir clairement, ses grands yeux noirs  allié à une finesse des traits imprégnait à son expression une grande douceur. Comment une telle jeune femme pouvait être mêlée à des actions violentes ?.

-Donnez moi les photos de l'épée qui sont avec vous, lui demanda t-elle aussitôt, ...

Docil, il lui remit les photos. Elle les mit dans une enveloppe et la cacheta.

Tout à coup, elle parla un Tchèque  sans accent:

-Monsieur, désormais vous pouvez reprendre le cours de votre vie et oublier tout ce qui est relatif à ce que vous avez vu sur le Pont Charles, une certaine nuit de février. Plus personne ne chercheras à vous nuire et on vous dédommageras matériellement de toutes les pertes que vous avez subis, dans cinq minutes on vous déposera avenue Double Freedom et là, vous seriez libre .

Il secoua la tête :

-Non, rien ne sera comme avant, vous me devez des explications, qui êtes-vous surtout que la police de mon pays n'a pas donné beaucoup d'information sur l'homme que vous avez tué, je veux savoir c'est mon droit! J'ai manqué d'être fauché d'une balle et le cours de ma vie a été bouleversé à cause de vous Mademoiselle.

La jeune femme lui désigna leur chauffeur un homme de 35 ans, le même aperçu avec elle à l'aéroport à Prague :

-Je suis mariée et cet homme est mon mari et nous appartenons à une section des services secrets d'un pays que je tairais le nom, l'homme  que j'ai tuée est le chef fantôme du groupe Wagner, c'est tout ce que je peux vous dire. Sachez ceci dans la vie, il y a des faits et des évènements qui doivent sombrer dans la mer de l'oubli et c'est ce que je vous conseille de faire.

Le 4/4 s'était arrêté dans l'angle de l'avenue, lui ouvrant la portière, elle descendit la première, il mit pied à terre à son tour. Il la vit aller s'asseoir près de son mari, elle mit la ceinture de sécurité et le 4/4 repartit lentement. Frantz  voyait le visage si fin de la jeune femme tourné vers lui un moment puis elle regarda droit devant elle. Son mari accéléra et bientôt leur véhicule disparut dans l'intense circulation.

Frantz D. demeura longtemps debout sur le trottoir, sa puce de communication vibra  et la charmante voix de sa soeur lui parvint :

Parfois, la délivrance nous coûte Frantz mais ainsi va la vie....-

Il y aura Inshâallah, une suite à cette nouvelle