Redevenu seul, Habil prit la direction du marché principal de la ville, mettant pied à terre, il libéra sa monture et se mêla à la foule qui caractérisait généralement les lieux de commerce.

Malgré la guerre, la terre produisait et l'instinct de survie commandait aux commercants et agriculteurs, il y avait de tout sur les étals, les prix bien entendu élevés pour la bourse modeste de citoyens dépassés par le cours des évènements. Des clients passaient et repasser et portaient à regret leurs mains à leurs portefeuilles.

Dans un embranchment d'allée, il tomba sur trois commercants pratiquant le troc, il s'en réjouit .Il y avait bousculade et un vieillard fit bon ordre en rappelant aux gens que désormais le troc était bien là et accessible à tout le monde.

Les produits de la terre, de l'artisannat compensaient le manque des échanges entre le nord et le sud de la Syrie. Il y avait tant à faire sur le plan du commerce et de la diversification des produits, qu'il fallait un sursaut urgent et sans prétention aucune, il l'avait déclenché. Au cours de cette semaine, il devait multipliait les sorties et contacts pour pouvoir repartir apaisé.

-Les gens n'y croient pas encore mais il faudrait bien vivre et le changement est inéluctable, énonça le vieil homme en distribuant des sacs en carton.

-Tout à fait et il vaudrait mieux pour tous qu'ils choisissent par eux-même leur nouvelle direction, affirma Habil..