journée en Amérique !
La nuit venue, je sortais faire des emplettes et je dus regagner ma chambre pour mettre au point le programme de travail que je devais accomplir aux Usa. Dés le départ, j’avais pensé à prendre des notes rapides de toutes les rencontres programmés, quant à écrire des impressions, je laissais la chose au temps et aux circonstances. Je ne savais comment se déroulerait la suite de mon séjour à Washington. Déjà, j’étais déçue par un aspect, le volet tourisme n’a pas cibler des pôles d’intérêts, faire un tour en van sous la pluie était plus que monotone !
Le lendemain, lundi 13 novembre commencerait effectivement notre travail, nous devions rencontrer les programmateurs de ce séjour Interfaith dialogue, du côté du department of state, du bureau des affaires éducatives et culturelles, office des visiteurs internationaux, Mrs Sana Abed-Kotob et du côté de Meridian International Center, Miss Meg Clifford.
Je me rappelle que l’imprimé que j’avais rempli pour présenter ma candidature, imprimé envoyé par e-mail par Us Embassy à Aldjazaïr, j’avais spécifié ma volonté d’écouter les représentants des différents croyances et religions reconnus aux Usa. Il était primordial pour moi, de connaître la place de la religion dans la vie des différentes communautés qui formaient le patchwork Américain.
Au dîner, j’avais eu à parler avec ma collègue Jordanienne, me rassurant sur sa migraine qui s’était quelque peu atténuer, elle m’avait dit :
-L’un des grands défis de notre temps, est de pouvoir coexister entre différentes religions et tolérer la différence. Personnellement, je suis en contact permanent avec la communauté Chrétienne dans mon pays. L’esprit du dialogue prime sur toute autre considération.
En l’écoutant, je pensais à notre réalité Algérienne et je réalisais que la méfiance régissait les relations entre la majorité Musulmane et la petite communauté de Chrétien et de Juifs Algériens. Je séjournais aux Usa au même moment qu’une polémique faisait rage dans mon pays, le mouvement évangéliste et son activité zélote à outrepasser le cadre officiel de sa mission en terre Algérienne, et qui consistait à servir les Chrétiens déjà établis évangélistes !
L’un des grands défis posé à notre société était de pouvoir contenir l’influence d’une église vers ses seules adeptes car le prosélytisme pratiqué à outrance par la branche évangéliste était créateur de sourde tension entre les deux communautés l’une musulmane majoritaire et l’autre minoritaire Chrétienne. Sans bien sûr oublier l’impact politique d’un tel mouvement, en terre d’Amérique la donne devrait être différente et il était impératif pour moi de pouvoir analyser le pouvoir de chaque communauté et son travail de lobbying.
Il est vrai que le système Algérien n’est pas le système Américain et puis nous autres musulmans en terre d’Islam, nous n’avons jamais éprouvé le besoin de légiférer pour ordonner les relations entre les adeptes des différentes communautés religieuses, nous référant ainsi moralement à l’esprit de paix et de justice de l’Islam.
Avant de monter à ma chambre, j’avais réussi à appeler ma famille, leur assurant que j’étais arrivée saine et sauve. Après cet appel, je téléphonais à mon frère qui habitait légalement le nord de l’Amérique avec sa famille, ravi d’entendre ma voix et de me sentir si proche, il me promit de m’appeler à chacune des étapes du séjour.
Le lendemain à l’aube, je m’éveillai. Assalat faite, je réglais mon appareil photo, prenant mon carnet et le programme de la
Sara et Madame Nehla m’avaient rejoint peu après, le groupe fut au grand complet à huit heures sonnante.
Abou Youssef nous avait conseiller :
-Je voudrais vous voir comme aujourd’hui des lèves- tôt car nous avons à respecter des rendez-vous. Je dois vous avertir, celui qui n’est pas à l’heure quand la voiture est là pour nous prendre devrait nous rejoindre avec ses propres moyens.
Le message était clair et quand on quitta l’hôtel, on constata que le climat ne s’était toujours pas amélioré.