Nigel Doggen reçu dans l'antichambre de la résidence du gouverneur, vit ce dernier passait avec un regard furibond. L'ignorant, le comte s'avança à l'annonce de sa présence.

Sur le seuil, il fit quelques pas et se tint en retrait par respect au roi :

-Enfin comte vous voilà !

Froidement, Doggen salua avec déférence le souverain Anglais.

-Vous avez un air particulier, quel est l'objet de votre colère ? S'enquit le roi.

-Tout, Majesté ! Lança le comte.

Le roi loin de s'offusquer redoutait en son for intérieur Nigel Doggen, ce dernier était le représentant de la puissante noblesse Anglaise, il pouvait à son encontre faire preuve de condescendance.

-Je vous écoute, fit le ton sobre le roi.

-Jusqu'a quand nous allons rester enfermé dans cette ville ? Aujourd'hui, je devais assurer votre protection qui s'est terminé par une escarmouche sanglante. Il faut une fin à ce siège interminable et pour cela nous devons arrêter un plan, le bon plan. S'expliqua Doggen.

-Sans doute mon cher. Que nous proposez -vous ?

-Prendre à revers l'armée de Saladin est impossible ne peut-on pas aller à un compromis ?

Ouvrant grand ses yeux, le roi dit :

-Comment cela ?

-Dans l'immédiat, nous sommes incapable de continuer dans les conditions actuelles, nous avons un manque de vivre et en mal de stratégie, nos gens ont assez souffert jusqu'ici, nous devons penser à tous ceux-là en demandant une trêve et desserrer un peu l'étau, fit le comte.

-Saladin posera des conditions intenables, en ayant affaire à lui nous n'avons rien à gagner, fit remarquer Richard Coeur de lion.

-Que gagner ? avoir la vie sauve, c'est déjà un grand gain, repartit Doggen.

-Bien, j'y réflechirais

-Je dois vous annoncer mon prochain retour en Angleterre, ce n'est plus qu'une question de jour, Majesté, fit soudain Doggen.

-Et moi qui comptait sur vous ici, objecta le souverain.

-Je suis à votre disposition mais l'état des lieux en Angleterre m'inquiète, répliqua le comte.