Une fois de plus, j'assistais à un burn-out, que faire dans ces cas là sinon prêter une oreille attentive à la personne souffrante et rassurer en donnant un conseil attendu.

Tout faire n'est pas un exploit car cela déboucheras tôt ou tard sur un effondrement et c'est cela qu'on doit éviter quand on mène une vie double, être présente à l'intérieur et à l'extérieur.

"Je n'arrive pas à comprendre pourquoi au lieu d'éprouver de la joie, je me sens vidée et d'une lassitude à fondre en larme!"

-C'est simple pourtant ! Personne ne peut aller au-delà de ses forces sans en payer le prix, lui ai-je rétorquée.

Remettre en cause son rôle multiple auprès de tant de personne équivaudrait à un aveu d'échec et de cela, il n'en n'est pas question. Sommes-nous obligés de nous dépenser en quatre pour être à la page ?

Il y a des limites à tout et avec l'âge, nous ne pouvons tenir à ce rythme endiablé. Nous vivons une ère où de moins en moins les enfants et les neveux et nièces s'engagent en faveur de la famille, et les liens au fur et à mesure se délient et on se retrouve en fin de compte seuls à vouloir être partout et on n y réussit qu'au dépend de biens d'acquis.

Sommes-nous condamnés à visiter et à revisiter des passages à vides où tout s'accumule et rien ne passe comme c'était avant ?

On apprends sur le tard malheureusement, que la joie de donner s'apparente souvent à un dur labeur qui se termine sur une note discordante : "Je n'en peux plus!"