
Le chêne contre lequel la voiture s’est heurté était là majestueux:
-Descendons, ici fit soudain Samrâa, nous irons à pied jusqu’à la maison qui ne doit pas être loin.
Son frère lui obéit et sortit de la route pour se garer sous l’imposant arbre. Une fois hors du véhicule, Samrâa observa longuement les lieux, tout était si calme si apaisant qu’elle douta un moment de l’authenticité de ses soupçons mais elle eut vite fait de se ressaisir.
Wael la tira de ses pensées intérieures :
-Viens, lui dit-il.
Ils devaient remonter la route, ce qu’ils firent le pas lent admirant la nature foisonnante autour d’eux. Peu à peu, ils émergèrent au sommet de la grande falaise et virent à une centaine de mètres une maison isolée et dans l’allée qui menait vers elle une voiture et le notaire Mr Rajeb debout.
-Il nous a devancé, c’est bien, ainsi nous n’aurons pas de temps perdu, fit le frère.
Sa soeur approuva.
L’homme de loi les accueillit avec le sourire :
-Ne me dites pas que vous êtes venus à pied ? Leur dit-il.
-Non, notre voiture de location est garé un peu plus bas.
-Vous voulez entrer tout de suite, voici les clefs ? Interrogea Rajeb.
-Non, d’abord on inspecte les environs et le jardin arrière, lui répondit Samrâa, puis elle ajouta :
-Où en êtes-vous de vos recherches quant au destin du propriétaire de cette maison ?
Le notaire répondit volontiers :
-Eh bien ! Je suis sûr d’un fait les autorités à Mayoki n’ont délivrés aucune autorisation d’inhumer à son nom ! Il faut que j’obtienne une confirmation du fait dans les autres communes du pays et cela demande du temps mais si nous l’obtenons, nous aurons la preuve que cet homme n’est pas mort.
-Mais il se peut qu’il soit mort à l’étranger ! Objecta la jeune fille.