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Ces trois scènes se situent dans la première partie inédite du roman "L'île Jhelum". Le contenu du roman relate l'histoire d'une famille musulmane du Cachemire Indien dont l'ancêtre est le descendant d'un cousin paternel de l'empereur Mongole Musulman Taymourlank. La famille Dekhiran Khan a fondé en 2050 un empire technologique à partir d'une nouvelle génération d'ordinateur. Les deux cadets de la famille, Thoraya et Sadek après une formation universitaire Américaine vont devenir les patrons de la firme de l'Atlantique dont le siège est l'île Jhelum, une île imaginaire au nom qui désigne un vrai fleuve au cachemire Indien et cet île est situé non loin d'une autre île celle-ci vrai et qui s'appelle Nevis.
Scène n° 1 :
Thoraya Thekiran Khan revoyait le rapport de leur conseiller juridique Thaffer Hanks , un passage retint son attention "Je dois en discuter avec Hanks , quel heure est-il ? Il doit être en route vers chez lui , puisque il est six heure passé ."Pensa t-elle.
Elle patienta dix minutes avant d'allonger son bras vers la puce de communication agrafée sur son voile, brusquement un bruit de pas dans le couloir en principe désert lui fit relever la tête , la silhouette de Thaffer Hanks se profila pour apparaître en entier à travers les murs en verre de son bureau , elle ne put s'empêcher de dire d'une voix distincte, étonnée :
-Vous êtes encore là!
L'apercevant, il vint sur le seuil de la porte :
-Avez-vous dit quelque chose Thoraya ?Fit-il.
Prompte, elle fit le ton directe :
-Venez et expliquez-moi ce paragraphe je vous prie.
Il entra et saisit le feuillet, il jeta un bref regard pour dire :
-Cette clause de garantie a été exigée dés le départ, bien avant qu'on n'entame les négociations du contrat de vente.
-Je ne vois pas de mal à cela, cependant il y a quelque chose qui m'a tout de suite préoccupée, il est mentionné que nous sommes responsables du transport et de la réception de nos produits, nous seuls devrions procéder à l'opération de la remise en main de la marchandise qui nous a été commandés, j'aimerais savoir pourquoi ? Ne peuvent-ils pas être au terminal de l'arrivée au port pour la livraison ?
-Non, j'ai posé la question à Unberto Socq l'avocat de la firme et il m'a répondu que le port de Sintendo et toute la région sont à haut risque et ils ne veulent pas s'aventurer jusque là pour la livraison, c'est trop dangereux pour eux .
-Ah ! et ce n'est pas risqué pour nous ? Fit le sourcil froncé la jeune femme, avant que l'avocat Américain n'eut le temps de placer un mot, elle reprit le ton assuré :
-Contacte ou plutôt je vais contacter l'assureur de la maison et augmenter le tarif assurance du transport et de la livraison, ainsi avec l'aide d'Allah nous serons à l'abri des mauvaises surprises, vous pouvez partir Hanks.
Le jeune homme fit le ton résolu :
-Je reste, c'est moi qui va appeler Lesseps, ceci est mon travail.
Elle n'insista pas, elle revint s'asseoir derrière le bureau :
-Vous allez encore travailler ? Fit-il observer en activant sa puce de communication.
Elle se contenta d'acquiescer de la tête , "Mon Dieu de quoi est-elle faite cette femme ?" Se dit-il. Son interlocuteur de l'autre côté lui répondit, il lui transmit les nouvelles dispositions, discuta avec lui cinq bonnes minutes puis
annonça :
-C'est ok ! dans quelques minutes, il va vous envoyer la nouvelle mouture du contrat assurance.
Sans lever la tête, elle dit :
-Bien, je vous remercie .
Fière silhouette mince dans sa longue et large tenue au reflet vert , la tête et le cou recouvert d'une écharpe tombant largement sur la poitrine , seul le visage aux yeux vert émeraude d'une beauté extraordinaire paraissait net, à l'expression éminement sérieuse. Avec ses mains blanches et fines, la jeune femme avait oubliée la présence du jeune homme.
-Thoraya!
Elle sursauta, elle avait décelée une douceur déplacée dans cet appel :
-Oui Hanks ? Fit-elle distante.
-Que faites-vous, puis-je vous aider ?
-Non merci, cette partie du travail est de mes prérogatives, je vous en prie partez , vous avez fait le tien.
Dans ce "Je vous en prie, partez!", il sentit un avertissement et un il ne savait pourquoi une prière inexplicable.
En relevant les yeux brièvement sur lui, elle avait immédiatement deviné son état d'âme , il ne su pourquoi, il dit :
-Vous êtes très intelligente .
Le ton ferme, elle fit :
-Hanks, vous allez partir oui ou non?
Prononçant intérieurement une sourate Coranique, il lança en tournant les talons tout à coup :
-Salam alaikoum.
Elle répondit en se replongeant dans son travail :
-Wa Alaikoum Salam.
Scène 4
Thoraya tourna la clef , le moteur ne démarra pas , elle répéta le fait plusieurs fois , en vain le moteur refusait de marcher, descendant de voiture , elle parla dans la puce de communication :
" Sadek"Commença t-elle. Elle s'interrompit en entendant un bruit de pas, Hanks passa à quelque mètre d'elle :
-Qu'avez-vous Thoraya ?Avez-vous oubliée quelque chose ?
-Non , la voiture est en panne .
-Je vais jeter un coup d'oeil au système automatique .
Penché sur le moteur, il se redressa bientôt , il y a un problème que seul le mécanicien de la maison Mercedes peut résoudre , voulez-vous que je vous conduise chez vous ?
Elle fit non de la tête :
-Je vais appeler Sadek. Fit-elle.
-Voyons, moi, je suis là, je peux vous ramener à la maison .Fit-il observer.
-Hanks , vous n'êtes pas mon frère , vous êtes un inconnu, en Islam je ne dois pas monter avec vous. Fit-elle le ton intransigeant , elle baissait la tête pour actionner sa puce , elle ne vit pas l'expression douloureuse qui se dessinait sur le visage de Hanks, Sadek exprima son regret il ne pouvait venir, sa femme était en train d'accoucher :
-Ok, je vais appeler un taxi, j'arrive droit sur la clinique, courage Sadek.
Elle coupa la communication et appela un taxi en lui donnant l'adresse de la firme, en faisant cela , elle ferma les portes de sa voiture automatiquement et se retournant pour s'en aller attendre dehors le taxi, elle eut un haut le corps, Thaffer était toujours debout devant elle :
-Oh Mon Dieu !je vous croyais parti .Fit-elle .
-Le chauffeur de taxi est un inconnu aussi pour vous Thoraya cependant vous le laissez vous conduire où vous voulez et moi pas .
Elle sentit une sourde irritation à ses paroles prononcés sur un ton d'infini tristesse .
-Hanks, Mayssa la femme de mon frère Sadek est en train de mettre au monde un nouveau membre de notre famille, je n'ai pas l'intention de m'attarder ici à discuter avec vous sur ce sujet, à demain inshâallah.
Elle partit en courant presque, grimpant à bord de sa Porshe 918 spyder, il sortit de la firme au moment même où la jeune femme donnait au chauffeur du taxi l'adresse de la clinique, il suivit le taxi à une distance respectueuse, en arrivant, il laissa suffisamment de temps à Thoraya de rejoindre son frère à l'intérieur, pour qu'il gare sa voiture au parking. Au guichet de l'information, on lui indiqua tout de suite la salle d'attente des pères, il alla lentement , en dépassant la porte automatique du lieu, il aperçut Thoraya debout près de Sadek la mine grave et silencieuse, son frère vit le premier, Thaffer :
-C'est très gentil d'être là, Thaffer, fit celui-ci.
Sursautant, Thoraya en se tournant masqua du mieux qu'elle pouvait son mécontement , "Pourquoi m'a t-il suivit jusque ici ?" Se dit-elle .
-Tu es mon ami Sadek, c'est ton premier enfant, je me devais d'être là. Fit Thaffer en répondant indirectement .
Elle demeura indiffèrente :
-Dis Sadek, y a t-il une salle de prière ici ?S'enquit la jeune femme soudain.
-Oui, mais c'est une chapelle .
-Cela ne fait rien, je vais aller prier Allah, veuillez m'excuser.Fit-elle.
D'un geste de la tête, elle les salua et partit.
-Ta soeur est dure, très dure Sadek, elle a refusé que je l'amène ici et est venue avec un taxi. Fit aussitôt Thaffer en évitant de suivre du regard, la silhouette de la jeune femme de l'autre côté du couloir d'un blanc immaculé.
Sadek ressentit la peine de son ami :
-Ecoute Thaffer, croie moi, un jour certain ma soeur sera avec l'aide de Dieu ta femme mais elle a bien fait de ne pas venir avec toi, en Islam la femme ne doit être vue qu'en compagnie de son mari et tu lui es étranger jusqu'ici.
-En effet, tu as raison .Murmura Hanks.
Scène n°5
La jeune Cachemirienne Indienne se rendant à la réception réclama sa carte, se tournant vers Thaffer, elle fit le ton rapide :
-Salam Alaikoum .
- Je viens avec vous .Fit-il en la suivant vers
la capsule de montée, Thoraya mécontente, dit :
-Il n'en n'est pas question Hanks, je sais me rendre seule à ma chambre.
_Thoraya, je vais te reconduire jusque au seuil de ta porte, bien sûr je ne vais pas la dépasser. Précisa t-il.
La porte automatique s'effaça devant eux, des touristes et des Colombiens en sortirent, la cage vide, elle entra dedans, sur ses pas l'Américain :
-Pourquoi prendre cette peine ?Fit-elle .
-Je veux être sûr que tu es arrivée saine et sauve à ta suite.
Le visage détourné, elle fit en souriant lentement :
-Hanks n'exagèrez-vous pas ? Il est encore possible pour les gens ici d'aller à leur chambre d'hôtel sans être pris en otage ou fauché par un tir de mitrailleuse.
Thaffer regardant le miroir tapissant les parois de la capsule en acier renforcé, observant à son insu, la jeune femme, fit le ton sérieux :
-C'est incroyable mais tu arrives toujours à mettre en dérision les dangers qui nous guette hors de notre monde connu.
Elle ne fit aucun commentaire , les yeux baissés elle pensait à demain. La porte s'écarta soudain au 21 étage , elle passa devant le jeune homme sans paraître le voir. En silence, il marcha à ses côtés, imperceptiblement elle ralentit le pas, arrivé devant la porte n°525 il s'immobilisa. Elle venait derrière lui, glissant sa carte dans le verrou magnétique, elle fit sans lever la tête :
-Salam Alaikoum Hanks.
-Wa Alaikoum Salam et n'oublie pas de biper à la moindre alerte.
Fermant derrière elle la porte, elle s'y adossa pendant un long moment "Hanks ne cessera jamais de craindre pour moi." Elle évoqua ce jour lointain où sur le campus universitaire, elle avait été surprise par l'appel de Kevin Hanks à cette époque, il était encore un Chrétien catholique. Le souffle coupée, elle l'avait vu traverser la pelouse sur un vélo s'arrêter devant elle quelques instants pour lui jeter :
-Fais attention Thoraya, il y a un fou furieux qui se dirige par ici pour faire du grabuge, va à ton studio, je ne puis m'attarder ici, c'est l'aile réservée aux filles .
Et il était reparti en pédalant à vive allure, spontanément, elle avait ramassé ses livres et classeurs pour courir de l'autre côté, couper par une cour dallée et grimper l'escalier de l'aile C , l'endroit où était situé sa chambre universitaire. Plus tard, elle avait apprit par ses camarades du corridor qu'un étudiant ayant bu plusieurs verres de whyski canadien pour noyer son échec aux examens oraux avait décidé de semer la panique parmi les étudiantes en bravant les lois, saoul, il avait été intercepté à temps par les agents de sécurité du quartier universitaire .
