A la fin de la matinée, Hanan reçut une réponse de la section culturelle et médiatique de l'ambassade Chinoise. Le premier responsable de la section Mr Aun Di Deo accueillait favorablement sa demande d'entretien à distance, cependant elle devait patienter quelques jours, il lui fixerait lui-même un rendez-vous.

Hanan envoya alors un mail à une de ses amies proches qui travaillait au ministère des affaires étrangères Kenyan, lui demandant de lui recommander un diplomate Kenyan à Pékin.

Le soir-même, elle prit la décision de s'ouvrir à son frère. Omar D. le moment de stupéfaction passé, fit remarquer :

-Hanan es-tu consciente de l'énormité de la tâche et de sa dangerosité ? 

Un silence lui répondit, dévisageant sa soeur, il releva son air impassible :

-J'ai toujours vécu avec le risque, mon métier de reporter freelance m'expose à bien des dangers mais comme à chaque fois j'assume, je me sens capable d'affronter cette nouvelle enquête. Finit-elle par dire.

-Seule une fois là-bas, tu n'as plus aucune bouée de sauvetage, le gouvernement Chinois est intraitable et notre gouvernement Kenyan a d'autres chats à fouetter, fit encore Omar.

Un pli soucieux sur le front, Hanan répondit :

-Je serais sur mes gardes et Allah est avec moi, je t'ai envoyé  mon testament par mail et tu as le document en papier dans le petit coffre-fort de mon bureau, je t'ai laissé toutes mes recommandations par écrit dans mon testament, la seule chose dont j'ai besoin Omar est : prie pour moi et veille sur toi et la famille.

Un autre silence tomba entrecoupé par les cris joyeux des enfants dans le salon.

-Bien, que Allah te vienne en aide.