Sara me fit remarquer :
-Tu vois, les employés de ces magasins sont pour la plupart Egyptiens, Tunisiens et Algériens.
-Et est-ce qu’ils résident ici de façon légale ? Ai-je demandée curieuse.
-Pas nécessairement, il y a ceux d’entre eux qui font des demandes d’immigration et qui attendent.
-Et est-ce que on répond positivement à leurs demandes ? Je ne le crois pas, surtout s’ils sont entrés illégalement en territoire Américain.
-En effet, affirma Sara mais voilà, ils tentent leurs chances et comptent sur l’appui de leurs employeurs.
A cet instant, notre collègue Jordanienne vint nous annoncer qu’elle avait obtenu un rabais sur des vestes d’homme et pour cause le vendeur était Egyptien.
-C’est toujours commode, de tomber sur quelqu’un qui parle votre langue, fit-elle.
Un coup d’œil sur nos montres :
-Nous devrions rentrer dare dare, le chauffeur doit nous attendre le pauvre. Déclara notre interprète Tunisienne.
Repartir à pied sous la pluie, nous encouragea à prendre un raccourci. Une fois à l’hôtel Seaport, nous prîmes nos billets d’entrée et on s’empressèrent de prendre place dans un autre véhicule moins volumineux.
Le trajet dans un New York illuminés par des millions d’enseignes de toutes les formes et couleurs, nous incita à prendre photo sur photo. En mettant pied une vingtaine de minutes plus tard sur le trottoir menant à l’esplanade de Broadway, on ouvrit les parapluies et nous courûmes nous réfugier sous l’auvent du grand théâtre de Broadway. Ce soir là une pièce à succès était programmée et malgré la pluie dense, les voitures se suivaient pas à pas pour déposer les spectateurs en tenue de soirée.
Les affiches du cirque et la file des gens nous menèrent vers l’énorme chapiteau. On restaient groupés, et on eut droit à une heure d’animation avec des animaux divers, les panthères, les ours, les chiens et un numéro loufoque avec un personnage parlant le Français.
C’était notre dernière nuit à New York, Sara vint me rassurer sur mes réservations, elle avait dûment confirmer auprès des deux aéroports Américains et Français.
-Ton vol sur le Delta est programmé pour 7 heures du soir demain, donc tu as toute la matinée à toi. Le bus viendra nous prendre tous dés trois heures, chacun sera déposé à l’aérogare qui correspond à son vol. M’expliqua t-elle.
-Ok, je devrais pouvoir visiter certains emplacements In Shâa Allah demain seule et je ferais en sorte de rentrer tôt pour libérer ma chambre.
-Oui, tu ferais mieux de remettre la carte magnétique dés midi, en descendant bien sûr tes bagages. N’ai crainte, nous serions là et au retour achète de quoi constituer le repas de la mi-journée car tu ne vas pas rester sans manger jusqu’au soir, m’indiqua la jeune femme.
-Bien, nous, nous partons et toi et Abou Youssef vous rentrez en même temps ?
-Oui, nous prendrons l’avion tard dans la nuit. Personnellement, je resterais avec toi jusqu'à ce que tu donneras tes bagages et tu passeras par la fouille pour te diriger ensuite à la salle d’attente. M’annonça Sara.
-Bourika fiki, j’ai trouvée en toi une vraie sœur ! Crois-moi tu vas me manquer Sara, ai-je déclarée à mon amie et sœur.
-A moi aussi tu vas me manquer, Allah nous a réunit durant ce séjour, prions pour qu’on se revoie In Shâa Allah dans un avenir proche.