C’était mon dernier jour aux Etats-Unis d’Amérique, je savais que ce serait l’unique visite à laquelle me destinait Allah. Je n’aurais jamais dans l’avenir l’occasion de faire un tel voyage. Pendant vingt et un jour loin de me concentrer entièrement sur le but de cette longue visite qui était de dialoguer avec les différentes ethnies et communautés religieuses Américaines, je méditai sur les raisons qui ont fait la force de cette terre des tribus Indiennes. Le système démocratique tant vanté par l’administration Américaine partout dans le monde, ne représentait plus en fait que les intérêts de la classe la plus riche, la plus vorace en pouvoir politique.
En m’éloignant de l’hôtel Seaport, l’écho de mes pas résonnait en solitaire. A neuf heures tapantes Manhattan était déserte. Il y avait seulement les rares voitures de police qui faisaient leurs rondes, et les employées au nettoyage qui s’activaient à faire briller les façades des grattes ciels, la ville s’éveillait vers onze heure du matin. Je marchais, les quelques ruelles que j’empruntais me déprimaient. Leur étroitesse et les immeubles qui les bordaient ne laissaient pas la lumière du soleil les égayait. J’étais profondément étonnée, que trouvait-on d’irrésistible à New York ?
Pourquoi les citoyens musulmans rêvent d’immigrer vers cette terre ? Je ne peux comprendre la fascination qu’éprouve une large partie de notre jeunesse pour ce pays etat-unisien. Pour faire partie de ce programme, j’ai été sélectionné par une employée de l’ambassade Américaine à Alger et elle a souffert la pauvre pour me convaincre d’être sélectionné pour participer à ce séjour aux Usa. Par deux fois, elle m’a demandé de réfléchir à sa proposition et par deux fois je refusai, ce n’est que à la troisième fois et après avoir fait une prière del Istikhara et consulté certaines personnes autour de moi que j’ai daigné enfin donnée mon accord.
Pour mes honorables lecteurs, ils doivent se demander : comment ai-je pensée à refuser cette opportunité de faire un voyage instructif aux Usa ?
En faite, j’avais une conviction profonde et qui est demeurée la même : Nous n’avons plus rien à apprendre des Etats-Unis, c’est un pays qui est devenu un lourd fardeau pour toute la planète depuis qu’il est sorti de son isolationnisme. Les politiciens Américains ont fait fi du précieux conseil de George Washington dans son discours d’adieu où il a été clair et sans équivoque, que l’Amérique ne se mêle pas des affaires du monde :
":"Against the insidious wiles of foreign influence (I conjure you to believe me, fellow-citizens,) the jealousy of a free people ought to be constantly awake; since history and experience prove, that foreign influence is one of the most baneful foes of republican government.)
Et puis tous les principes qui ont fait les fondements des Etats-Unis d’Amérique tombent en déliquescence, c’est une société qui s’effrite de l’intérieur et sa superpuissance n’est plus ni moins qu’une apparence qui pourraperdurer un autre siècle mais sa fin est programmée et tout ce que je redoute est justement son effondrement car il pourra causer des dommages irréparables au monde entier.
Dans cette sortie matinale, je sentais en moi l’excitation de quelqu’un enfin libérée des contraintes du groupe. Donc, j’allais à ma guise où je voulais, et plus j’avançais plus j’étais pénétré du sentiment que mon analyse était juste.