Le fils de Kadeh avait répliqué le ton menaçant :

- Vous avez intérêt à me donner mon dû, sinon Nidock serait content de connaître le nom de celui qui lui en veut à mort .

Aussitôt rapide comme l’éclair l’autre lui avait asséné un coup de poing dans les omoplates :

- Ne t’avises jamais à me menacer espèce de cochon ni à prononcer ce nom compris.

Et d’un pas décidé l’israélien s’éloigna, laissant derrière lui le traître gémissant et fulminant de colère. J’avais fait mine de n’avoir rien perçu et je m’étais esquivé sans qu’aucun des deux ne s’est aperçus de ma présence, voilà c’est tout ce que je sais .

En disant cela, le jeune adolescent s’était levé brusquement. Jawad regardant Nidock fit :

- Un moment Hakim, nous vous remercions pour votre esprit civique…

-Pardonnez-moi monsieur, en vous rapportant, ces faits je ne l’ai fait nullement pour ce monsieur, l’interrompit le garçon en désignant le responsable municipal. Je l’ai fait par respect aux El Aed Samed et par esprit de justice. Je veux partir, si je m’attarde, les policiers militaires encerclant notre quartier ne me laisserait pas regagner mon chez-moi, vous savez que nous subissons les exactions du couvre-feu .

Nidock jusque là silencieux fit :

- Ce que je viens d’apprendre par l’entremise de ce jeune homme est extrêmement important, voulez-vous que je vous dépose chez vous ?

Hakim pendant quelques secondes dévisagea d’un regard impénétrable l’israélien puis d’une voix ferme dit :

-Non merci, au revoir et que Dieu vous garde Monsieur Jawad .

Traversant la pièce Macharki ouvrant la porte sortit et la referma derrière lui sans bruit. Un silence tomba que Nidock rompit :- Je dois agir, Gouvim doit convoquer le fils de Sumer .