Exaspéré et à bout de nerf Ephraïm s’exclama :

-Hakim Macharki n’est pas un terroriste, ce garçon a risqué sa peau pour m’apporter cette information et vos hommes pendant ce temps se prélassaient dans leurs fauteuils. Ecoutez, je ne vous accorde que trois heures pour amener et interroger Chemali Sumer, ce soir même je dois avoir le nom du coupable, du vrai coupable Mirah .

Quelques heures plus tard au siège du gouvernorat militaire, Eri Mochd passant outre les instructions de Godom entra dans le bureau de celui-ci d’un pas lourd, le gouverneur au téléphone parlait avec irritation :

- Et pourquoi ce dénommé Arkha Billing qui n’est qu’un exécuteur ne veut-il pas donner le nom de celui qui l’a commandité ?

Mochd au nom prononcé par le colonel se dressa debout, se précipitant sur la table de travail fit d’une voix sourde :- Cet Arkha est une de nos recrues ! !

Ebahi, Godom fixa le chef du Shaback régional, dans le récepteur la voix de Mirah retentit :- Allo, vous m’écoutez mon colonel ? Allo ?

D’un geste preste, Mochd ravit le combiné de la main de Godom et répondit :

- Il te rapellera incessamment .

Raccrochant, il fit d’une voix sèche :

- Pourquoi a t-on arrêté Billing ?

Ayant recouvert ses esprits, Ariel Godom examina d’un air critique son vis-à-vis :

- Il prétend avoir été chargé de payer un jeune arabe pour qu’il peint des menaces de mort sur le véhicule de Ephraïm Nidock et il refuse de révéler le nom du commanditaire .

Un silence accueillit l’explication du gouverneur, revenant s’asseoir Mochd fit d’un ton détaché :

- Dites à Mirah de le libérer, c’est moi le commanditaire !

La stupéfaction de Godom se mua en une colère folle :

- Eri qu’est ce qui t’a prit tout à coup ? ? Menacer de mort un citoyen israélien juif et qui plus est un représentant politique comme Nidock ! ! Cette affaire t’a rendu fou ou quoi ?

- Ce puits va nous rendre tous certainement fous si l’expropriation va encore traîner ! Et ces graffitis auraient dû enclencher dans l’esprit borné de Nidock un mouvement de recul, je voulais qu’il médite sérieusement les retombées négatifs de son soutien politique aux El Aed Samed, qu’il arrête de voir en eux des victimes et qu’il les traite comme ils devraient l’être, c’est-à-dire en de dangereux extrémistes arabes mais apparemment cet imbécile n’a pas compris le message .