-On dit d'une femme courageuse, une femme d'attaque, c'est un peu toi chérie...

Souriante, Joumama déclara :

-Justement, je suis d'attaque pour Bangkok.

Les deux soeurs d'un mouvement spontané se mirent à rire.

Joumama passa  la journée à faire le choix de deux vêtements à emporter et à veiller à la cage valise de Moon. Elle passa la soirée avec son perroquet, caressant ses plumes chatoyante, elle lui fit un long discours:

"15 jours c'est vite passé et je reviendrai In Châa Allah et puis Ridhwane est là. Tu dois être patient et j'ai bien recommandé à la cuisinière de te gaver de friandises..."

Ahmed traversant le corridor entendit sa fille monologuer, il compris tout de suite qu'elle parlait à son perroquet, il sourit. Rejoignant sa femme, celle-ci arrangeant leur nécessaire de toilette, fit :

-Soumia s'est endormie, à l'aube in châa Allah je vais la dorloter et comme cela elle se rendormira paisiblement.

-Joumama a fort affaire en consolant Marj.

-Dieu merci, Moon lui fera oublier quelque peu son compagnon aux ailes, observa sa femme.

Joumama alla saluer sa tante et son mari avant de passer à sa chambre, mettant son pyjama, elle tint à sortir sa toilette du lendemain puis se glissa dans son lit, fourbue. Elle eut l'impression d'avoir à peine fermé les yeux que la main de sa maman la secoua doucement:

-Chérie, que la paix d'Allah soit sur toi. Il est six heures du matin, lève toi.

Elle répondit en embrassant la jeune femme. Et s'empressant de se lever, elle courut faire sa toilette et ses ablutions, c'était l'occasion où jamais de faire la prière de l'aube derrière son papa. 

Prenant un léger petit déjeuner, tous trois prirent congé de Sahar et de sa famille, ils partirent pour l'aéroport.

A sept heures trente leur avion s'envola vers la Thaïlande. Dans la tête de Joumama, l'appel de son perroquet résonnait encore, le grand oiseau avait deviné la séparation dés qu'il avait reçut son baiser sur les yeux, "Ya Allah Tu es bien Omniscient, tes créatures emplumés ont le sixième sens si cher à nous autres humains."

A l'aéroport Suvarnabhumi, la petite famille prit le airport link, le train arriva à la gare Makkasan rapidement. Là, ils se dirigèrent avec leurs légers bagages à l'hôtel Makkasan Inn.

Précédant la famille, Ahmed monta les marches du perron, la main dans la poche de son pantalon, en la retirant, il laissa tomber de la monnaie.

Des enfants Américains avec leur maman prompts, cueillirent l'argent.  Joumama s'attendait à ce qu'ils rendent l'argent à son père mais l'air indifférents, ils l'empochèrent et firent mine de suivre leur mère dans le hall  d'entrée. Indignée, Joumama leur demanda de lui rendre la monnaie de son papa. L'ignorant, ils se précipitèrent à l'intérieur. L'air décidée, Joumama rattrapa la mère Américaine et s'adressa à elle :

-Vous avez vu vos fils prendre notre argent, je vous prie de les réprimander.

La jeune femme l'air contrit, appelant ses deux fils, leur ordonna de remettre les pièces d'argent à Joumama. L'air digne, celle-ci les reçut :

-Merci, fit-elle et s'en alla.

Ahmed avait suivit la scène:

-Ma chérie, avec toi on doit marcher droit.

-Et comment baba !! As-tu vu ces voleurs Américains ? Répliqua t-elle.

-Joumama, ne va pas penser que tout le peuple Américain est voleur, fit observer Ahmed Khilan.

-En tout cas, ces garçons m'ont donnés une mauvaise impression de leur pays, fit sa fille.

Au cinquième étage, ils prirent possession de leur suite:

-Ah baba ! quel est le programme aujourd’hui ?

-Rien, on va se reposer, et dîner dehors, en attendant mets ton maillot, je descends avec toi à la piscine.