Un cri de rage s’éleva :

-Rattrappez-moi ce cheval, vite !

Aarine rudoyé eut les poings liés et trainé, marchant à côté de lui Chams n’osait pas le regarder. Sans son obstination tous deux seraient à cette heure en sécurité à Al-qodss.

Elle pria Allah de sauver Bark « Pourvu qu’il arrive à destination, mon oncle agira sans retard. »

Le comte Nigel Doggen le ton impatient lança à deux de ses compagnons :

-Mettez-les sur un cheval, comme cela on ne sera pas à temps là pour accueillir le roi.

Aussitôt les gardes firent monter les deux prisonniers sur une de leur monture, les mains et les jambes liés,  Chams abhorrait cette situation mais ai-je le choix ? Se dit-elle en colère contre elle-même. Faisant effort pour garder l’équilibre, la jeune fille se demandait quel sort les guettait ?

Lord Vernon sur son cheval avait relevé la mine de la jeune princesse « Sûrement, ce n’est pas une fille ordinaire, rien qu’à la voir manier l’épée tout à l’heure, elle trahit son origine. »

Un bruit de galop derrière eux les fit se retourner, un garde parti à la recherche de Bark surgit :

-Eh bien ! Où est le cheval ?

-Nulle part, il était devant nous et puis plus rien, j’ai eu beau fouillé dans l’arrière bois, rien !

-Idiot ! Pourquoi lui avoir laissé le temps de disparaitre, une ou deux flèches tu l’aurais mis à terre, fit en fulminant de très mauvaise humeur Nigel Doggen.

***                                 ***                     ***                                     ***

Au retour de la revue, Salah Eddine Al-ayoubi constata le retard de sa nièce :

-Espèrons que ce n’est qu’un retard, fit-il à son conseiller le plus proche Riyadh El-Baki. L’escorte parti à la rencontre de la princesse revint à ce moment, le Sultan reconnut immédiatement la monture de sa nièce Bark :

-Eh bien ! Où est la princesse Chams ? S’enquit-il en avançant dans la grande allée menant à sa tente.

Son homme de confiance Kurgit lui répondit :

-Je ne le sais pas mais Bark peut nous mener là où est la princesse.

Un silence se fit, tout le camp appréhendait la réaction de Salah Eddine. Tout à coup le chef militaire des Ayoubide faisant quelques pas, s’approcha de Bark, le prenant à l’encolure, il déclara enfin :

-Bien, nous allons suivre Bark, peut-être que Jemal Eddine Yakun nous a précédé, en mon absence c’est le prince Thaher qui me remplacera.