Cette nouvelle est le condensé d’un roman encore incomplet, intitulé « Le jour est venu »

Sortant de l'ascenseur du Waldorf Astoria hôtel à Londres Syon Park, Paul Cruger le sous-secrétaire d'état Américain était suivit de peu de l'ambassadeur Américain à Damas, Anthony Freeman. Brusquement, le haut responsable vit l’ambassadeur Freeman le dépassait légèrement à droite et s'éloigner d'un pas terriblement rapide.

"Que se passe t-il ?" se demanda t-il, surtout que Mc Gregor le garde du corps de l'ambassadeur américain avait courut rejoindre son patron.

Paul Cruger le sous-secrétaire d'état Américain s'empressa de rejoindre la grande salle de délibération, cette réunion impromptue des amis de la Syrie, était venue vraiment au mauvais moment. Les Balkans étaient en ébullition, et la crise de la zone euro s'amplifiait. Et le voilà qu'il se retrouve seul au milieu de visage d'opposant Syriens, que leur dire ? Et la mine du ministre des affaires étrangères Russe n'annonçait rien de bon quant à la tête du représentant du pouvoir en place en Syrie, annonçait un durcissement de la position du dictateur Syrien El-Wahch.

De l'autre côté de l'hôtel, côté court, l'ambassadeur Américain en Syrie, Anthony Freeman atteignit l'imposant perron, juste à temps!

La jeune femme venait de disparaitre derrière la portière d'une imposante limousine, drapée de la tête aux pieds, il avait eu la justesse de l'apercevoir à l'instant où il débouchait avec Gruger à l'étage des salles de conférence. Elle était passée devant lui comme glisserait une fée sur l'eau.

Il avait eu un haut le corps en la reconnaissant. Se tournant vers Mc Gregor près de lui, il lui ordonna:

-Suivez cette voiture je vous en prie, et apportez-moi l'adresse de la dame qui est dedans vite ! Rejoignez-moi après.

En revenant s'asseoir près du sous-secrétaire d'état, Anthony Freeman entendit ce dernier s'adressait à lui à voix basse:

- Où étais-tu ?

-Pas loin d'ici, fit-il laconique.

Se contentant de cette réponse, Cruger se promit de parler plus directement avec Freeman dés la fin de la conférence.

Une heure plus tard la fastidieuse réunion prenait fin, aucun consensus ne s'en était dégagé. Freeman enrageait intérieurement :

-Nous aurions dû mettre tout le monde devant un ultimatum, fit-il en remontant avec son supérieur à leur suite.

Arrivé à son aile, Cruger fit:

- Nous avons besoin de plus de fermeté dans ce dossier Syrien.

La soudaine apparition de Mc Gregor accapara Freeman:

-Vas-y, je te suis, fit ce dernier au sous-secrétaire d'état Américain.

Eloignant de l'étage son garde du corps principal, Anthony l'interrogea :

-As-tu l'adresse de la dame drapée ?

-Oui monsieur, et encore mieux...

Mc Gregor sortit une caméra de poche et montra au haut diplomate un court film, où ressortait la silhouette de la dame qui se profilait à travers les vitres de la limousine, ladite voiture s'était engouffré derrière une haute grille et avait disparut dans un immense parc.

A la fin du film, s'inscrivit l'adresse du manoir, "Oh Mon Dieu, elle est l'invitée de la comtesse Falin!!" Se dit en son for intérieur Anthony Freeman. Remerciant Mc Gregor, il lui ordonna d’effacer le film immédiatement et revint dans la suite de Gruger:

-Désolé, Paul, je dois prendre tout de suite des vacances de deux semaines minimum, déclara t-il tout de go.

Le sous-secrétaire d'état choqué, le regarda:

-Tu es parti avant la réunion sans coup férir, tu étais à la recherche de quelqu'un, lui dit-il en se ressaisissant.

Freeman à son tour ne montra pas sa contrariété. Devant la perspicacité de Gruger, il dit :

-J'attends votre réponse, ai-je mon congé ?

-Anthony, franchement, tu pars en vacance au moment où on a vraiment besoin de toi, tu es au courant parfaitement de la situation qui prévaut en Europe, au Moyen-Orient, Syrie surtout, donc pourquoi ce congé indésirable ?

-Paul, c'est mon droit, depuis six ans que je n'ai pas pris de congé, il est temps!

Un silence se fit. Gruger reprit le visage ferme:

-Réponds néanmoins à une seule question, je te prie ?

-Oui?

-Es-tu vraiment à bout pour prendre ces deux semaines de vacances ?

-Désolé, Paul mais je n’ai pas à vous dire la raison de ce congé que je mérite et pardonne-moi, si je ne le dois le prendre que si je suis à la limite de mes forces, eh bien ! Nous sommes tombés bien bas, répliqua le ton grave Anthony Freeman.

-Bien, tu peux te retirer dés maintenant, envoie moi toute instruction par le code d'usage mais je dois avoir auparavant le feu vert de notre patronne, fit le sous-secrétaire d'état.

-Bien, transmet le moi dés que tu l’as.

Saluant brièvement son patron, Freeman partit l'air plus insaisissable que jamais.

Madame Angela Clivert, la secrétaire d'état Américaine en recevant la communication de Gruger resta sans voix pendant une longue minute puis le ton résigné, elle déclara:

-Puisque vous le dites, Paul nous n'avons pas le choix, c’est ok pour ce congé, fasse seulement qu’il ne dépasse pas les deux semaines.

En raccrochant, elle demanda à être seule pendant quelques minutes. Le départ en congé inattendu de Freeman lui avait porté un coup :"Je ne m'attendais pas du tout à cela de toi Anthony!"Se dit-elle, "surtout pas en ce moment!"