A Londres, la comtesse Fabiola Falin tressaillit en écoutant le nom de la personne qui l'a demandé au téléphone:

-En êtes-vous sûr Diana ? Fit-elle à son assistante.

-Tout à fait, répondit celle-ci.

Prenant le récepteur, la comtesse fit de sa voix ferme alors que son assistante se retirait:

-Bonjour Monsieur Freeman.

-Bonjour madame la comtesse, j'espère ne pas vous déranger, commença Anthony.

-Pas, du tout Excellence ! Comment allez-vous ?

-Très bien et vous madame la comtesse ?

-Dieu merci, c'est toujours un grand bienfait de se voir offrir une nouvelle journée dans sa vie.

-Assurément, madame ! Voulez-vous, je vous prie m'accordez un rendez-vous ?

-Bien, à quel propos je vous prie ?

-Je ne peux pas vous le dire au téléphone.

-Bien, est-ce que cela vous arrange après-demain à dix heures du matin, à mon bureau non loin du 10 downing street, Apple street, au n° 11?

-Tout à fait, merci beaucoup madame la comtesse, je vous laisse avec mes meilleures salutations, dans l'attente de vous voir ce mercredi.

En posant le téléphone, Freeman enleva sa cravate. Revêtit tout ce qu'il y a de simple et quitta sa suite à l’hôtel pour aller visiter un appartement londonien qu'il devait louer pour deux semaines.

Ayant loué une voiture, il n'eut pas à chercher longtemps, dans l'une des avenues les plus chics de Londres, il choisit un appartement tout ce qu'il y a de confortable.

Il s'installa immédiatement. En fermant sur lui la porte de son nouveau gîte, il entendit la sonnette de l'entrée, surpris, il alla vérifier par la caméra placé au-dessus de la porte principale de l'immeuble de cinq étage qui était le visiteur, Mc Gregor son garde du corps !!

Lui ouvrant, il attendit que l'ascenseur atteigne son appartement:

-Bonjour Ron, cela va bien ? Demanda t-il.

Son garde du corps souris:

-Très bien, j'ai été détaché à votre service le temps de votre congé, vous êtes une personnalité d'état et la situation sécuritaire actuelle est instable monsieur.

Hochant la tête, le grand diplomate fit après un court silence:

-Bien, tu entres et tu te sers dans la cuisine, moi j'ai un travail à faire.

Sur son laptop, Freeman se livra à une enquête serré, il devait trouver les informations les plus détaillées des derniers développements politiques en pays Tunald.

Le temps passait, et les informations qu'il recueillit ne le satisfaisait pas. Tout à coup, il se souvint d'un fait. Aussitôt, il envoya un e-mail à une autre personnalité Anglaise résidant dans la Cité à Londres. Un quart d'heure après, il reçut une réponse.

Il devait sortir urgemment pour retrouver cette personne qui lui avait promis de le voir dans un restaurent pour dîner.

-Désolé, je sors, annonça t-il à Ron Mc Gregor.

Une vingtaine de minute plus tard, il dépassait le seuil du restaurent select de l’hôtel Savoy. Un garçon stylé le mena à un espace fermé, élégamment décoré. Le baron Rodbird se leva pour le saluer:

-Comme cela, tu t'es souvenu de moi ? Lui dit-il après une poignée de main chaleureuse.

-Et comment!! Je craignais de quitter Londres sans te voir, avec mon programme super chargé mais Dieu merci, j'ai eu droit à ce congé!

-Un congé!!! Répéta incrédule le baron.

-Eh oui! J'ai fait ma révolution moi, et j'ai arraché mes vacances haut la main.

Rodney Rodbird écarquilla les yeux de surprise, il n'en revenait pas:

-Voyons, Anthony ne me dis pas que tu as laissé tombé Angela Clivert votre secrétaire d’état au moment vraiment où tout va mal ?

-Mais si, je l'ai fait, faisons notre commande. Tu es mon invité ce soir.

Une fois servis, les deux hommes mangèrent en silence, au dessert, le baron leva son regard sur Freeman :

-Et maintenant, si tu parlais ?

L'autre sourit:

-Je voudrais savoir comment évolues les droits de l'homme en république de Tunald.

-Et tu t'adresses à moi parce que tu sais que je me suis engagé sur ce front dans ce pays précis, n'est ce pas ?

-Oui.

-Pardonne-moi Anthony, je sais que actuellement tu es hautement sollicité sur le dossier Syrien, d'ailleurs, tu es l'ambassadeur US là-bas, comment tu expliques cet intérêt soudain pour ce qui se passe à Tunald ?

-Eh bien ! Commence par me répondre, je te le dirais après.

Frappé par le ton de l'Américain. Le baron répondit en brossant un tableau exhaustif de la situation des droits de l'homme en Afrique septentrionale.

-Les principaux opposants au régime les trois plus célèbres d'entre eux ont été mis en prison et l'un d'eux a été assassiné, tu devrais penser à voir sa sœur qui est pour le moment ici l'invitée de la comtesse Falin...

Il s'interrompit en voyant Freeman s'assombrir:

-Qu’y a t-il ?

-Continue, je t'en prie, répliqua l'ambassadeur.

-Eila Nahar a été piégée par les autorités, trop populaire dans son pays, personne n'a osé s'attaquer de front à elle. Le président Raked a trouvé un procédé maléfique, il a emprisonné son frère ainé qui était apolitique. Finalement, il est mort sous la torture, on voulait extraire de lui quoi que ce soit qui pouvait compromettre son illustre soeur. Il a préféré mourir que de la perdre. Sous le choc, le pays entier s'est soulevé et les funérailles de Abdel-Rafik ont été grandioses, résultat, le régime a exilé par la force Eila Nahar.

Silencieux, Freeman pensait à part lui :

"Eila devrait être effondrée, Abdel-Rafik était son plus cher frère, après avoir perdu son père, son oncle paternel, sa soeur cadette, la voici seule au monde ! Oh Ya Allah fasse seulement que je puisse la revoir."