J'étais de sortie ce matin et comme toujours, je suis très observatrice. On trouve de tout, fruit, légume de toute couleur et forme, du poisson frais et gelé. Un soleil froid de novembre  mais malheureusement le tableau est enlaidi par endroit par des ordures jetés pêle-mêle. Au lieu de marcher sur les trottoirs, on évite et la grande allée s'offre une nouvelle coupe, le haut des arbres taillés avec frénésie et des enfants qui portent encore neufs leurs tabliers et leurs cartables aux joyeux coloris.

J'aurais tant voulu voir le centre de la ville exempte de circulation à quatre roues, surtout avec de beaux spécimens d'arbres tout doré. L'automne est bien là avec ces senteurs, ces teintes et les feuilles de vigne qui s'étiolent au gré du vent. Un orage arrive vite et un ciel limpide se met en place avec la rapidité de l'éclair.

Marcher nous fait un bien immense et s'arrêter ici et là à la recherche d'un objet est une pause éphèmère.

J'ai le défaut comme la relever avec raison mon amie d'enfance de ne jamais m'éterniser devant une devanture d'un magazin, j'éprouve beaucoup plus de plaisir à suivre le manège de rouge-gorge, de pinson ou de colombes qu'à détailler la marchandise étalé. Je suis comme cela et rien ne pourra me faire changer d'attitude. Généralement, je profite de l'occasion pour bien marcher et être attentif au déroulement  de la vie sous mes yeux que de peser le pour et le contre pour choisir quoi que ce soit à acheter.

Nous avons perdu l'habitude de lire la nature, de s'émmerveiller devant les trésors de la création, nous passons indifférents aux charmes de cet extérieur vert et toutes les nuances des quatres saisons, quelqu'un vous diras que les saisons  ont disparus au profit d'une seule qui alterne pluie, chaleur et froid avec grêle et parfois de la neige, c'est un méli-mélo dont nous gratifie le dérèglement climatique.

Et pourtant, ici dans mon beau pays, on hume avec délice l'odeur des pins et des ormes et l'automne est majestueux comme tout. Vivre au gré des couleurs et de l'humeur vivace de la nature demeure un bienfait dont je suis grée au Créateur le Tout-Puissant...