Sara rectifiait :

-Nous longerons la rue sur laquelle donne la célèbre Bourse et avant on verra de l’extérieur la gare principale de la ville. Je dois ajouter que cette gare est toujours là grâce à la campagne qu’a mené feu madame Jacqueline Kennedy auprès de la mairie de New York. On voulait la moderniser et l’ex-première dame a insisté pour la conservation de son architecture initiale.

La promenade s'était avérée passionnante, je fus étonnée du faite que Wall Street donnait sur une impasse ! Pour le mémorial aux victimes du 11 septembre 2011, l’endroit était une ruche, tout était encore en chantier et le mouvement des passants était incessant.

C’est non loin de là que nous déposa le chauffeur, on devaient prendre notre déjeuner au Three World Financial Center mais un tour à l’intérieur du building qui abritait les compagnies de Visa et de American Express était obligatoire. En arrivant au troisième étage, Sara fit le ton cynique :

-C’est ici, les maitres impitoyables du monde.

-Ah bon, ai-je commenté, devant moi rien que des bureaux !

-Eh oui ! C’est ici le siège central des grandes compagnies des cartes bancaires Visa et autres, c’est eux qui tiennent en otage notre pouvoir d’achat fit ma sœur Tunisienne.

-Ce mal ne nous a pas encore gagné en Algérie mais pour combien de temps, avait-je rétorquée.

En s’attablant dans un restaurent au rez-de-chaussée, Sara nous prévint :

-Ici, les prix flambent donc gare à vos bourses.

Comme je n’avais pas une grande faim, je commandais un sandwich avec du fromage et une limonade. Notre serveur étant Libanais, nous profitâmes de l’occasion pour lui demander des nouvelles fraîches du Liban.

-Les armes se sont tus, et c’est tout le monde qui se met à accuser tout le monde, avait-il déclaré.

Justement le front uni présenté lors de l’agression Israélienne devrait s’effriter maintenant avec un Liban en ruine et un gouvernement hautement fragilisé par des divisions et des mécontentements.

Chose bizarre au même moment je recevais un Sms du Liban, une amie Libanaise me donnait son nouveau numéro et comment elle avait rejoint les rangs des protestataires contre le gouvernement Fouad Signora.

Derrière le Three World Financial center, des terrasses et le Hudson et tout au fond la statue de la Liberté, je la visionnais pour prendre une photo rapprochée.

Peu de temps après, Sara m'avertit :

Cette fois, on s’éloignaient à pied. Non loin de là, un centre commercial sur le quai de l’Hudson.Le seuil franchi, on s’éparpillèrent. Bientôt, je rejoignis ma collègue Jordanienne et Sara dans une bijouterie, je les trouvais en train d’admirer une paire de boucle d’oreille en platine sertie de minuscule diamant :

-Eh bien ! Qu’attendez-vous pour l’acheter ? Leur ai-je demandée.

Madame Nour me répondit :

- Je veux acheter un bijoux plus important pour une amie!

-Ah bon ! Fit médusée Sara.

-Tiens que dirais-tu de cette bague ? Fit la dame.

-N’est-ce pas qu’elle est chère un peu ? Hasarda ma sœur Tunisienne.

-Je mettrais le prix, mon amie m’a tant aidée.

-Eh bien achetez là sans tarder. Vous êtes vraiment généreuse pour votre amie, fit songeuse Sara.