Répondant aux questions de ma voisine Américaine, j’écoutais sa vision de ce que devrait être le militantisme pour les causes sociales. Abordons le sujet des femmes battues, j’écoutais son point de vue avec attention, en ayant à l'esprit le souci de l'Islam de garder sauve la santé physique, psychologique et morale de l'épouse et de l'enfant. Je savais aussi que notre religion condamnait sévèrement tout homme quelle que soit sa position sociale vis-à-vis de la femme qui userait de n'importe quelle forme de violence contre elle et que les lois de l'Islam permettait à la femme victime de violence de porter plainte contre son agresseur.A mon grand regret,  je ne maitrisais pas assez bien l’Anglais pour démontrer à la dame Américaine combien l'Islam avait su honorer et protéger la femme en lui donnant une place de choix dans la pyramide sociale..

Peu de temps après, Sara m’avait fait signe, on se retiraient.

Durant le trajet du retour, je pensais à la fin de ce séjour au Missouri et je récapitulai la somme de ses enseignements pertinents.

Que dire ? Le dialogue des religions ne peut être en aucun cas une tentative de promouvoir une forme de coexistence basé sur la force abject du refus de l’autre, ni un moyen de crédibiliser une croyance qui offense la religion de la majorité.

Et aussi, nous ne pouvons de quelques façons que ce soit vivre ensemble et entretenir de mauvaises intentions envers les uns, les autres.

Le 21 novembre 2006, un mardi matin ensoleillé, nous avons quittés Quarterage Hôtel vers 8h45 en direction de l’aéroport, nous devions prendre le vol de Midwest Flight 214 pour Los Angeles.

Dans le hall, Sara m’avait fait remarquer :

-Afaf, je te dis dés maintenant le voyage sera long. Nous allons de la côte est vers la côte ouest de l’Amérique, donc n’en soit pas surprise mais tu auras des paysages superbes à voir.

Je lui avais souris :

-A condition, que mon siège sera prêt du hublot.

Elle avait acquiescée en s’éloignant, chacun devait revoir le poids de ses bagages, j’avais un surplus que je n’étais pas prête à payer, donc je me suis débarrassée d’une pile de brochure offert par les différents organismes et hôtes que nous avons rencontrés entre autre le livre de madame Sheila Sonneschein, ce livre au thème bizarre de la coexistence entre le bourreau et la victime, l’occupant et l’occupé. Je l’avais jeté dans une grande corbeille en acier sans le moindre regret et sans un seul regard.

Le moment de passer devant les agents de sécurité et les voir ouvrir mes deux valises la grande et la petite avait sonné, l’agent de sécurité palpait tout, cela m’horripilait, il y a certaines vêtements dont une femme ne veut pas qu'un homme qui lui est totalement inconnu les touche en sa présence. J'étais si en colère contre cette mesure de sécurité, que je me suis permise de m'éloigner sans prendre son feu vert et lui de son côté m'avait laissé m'éloigner sans rien dire, car il voyait la pile de valises qui s'allongeait devant lui et la mine sombre des voyageurs qui attendaient sa fouille à lui et ses collègues.

Une fois éloignée, je cherchai d'un pas rapide Sara, que je retrouvais très vite.

Au moment de nous asseoir dans la salle d'attente, j'avais remarquée l'arrivée d'un couple Américain avec leur petite fille agée de huit ans. L'embrassant tendrement, ils l'avaient confiés aux soins d'une hôtesse de l'air de notre vol, l'enfant devait partir pour Los-Angeles chez son oncle et sa femme .

En montant à bord, je constatai que l'enfant était assise à ma gauche près du hublot, on s'étaient échangés des sourires. Ce début de voyage m'avait ravis, il est vrai que je n'étais pas assise près de la fenêtre mais j'avais la vue dégagée et pour une fois la durée du voyage me reposait.

 En route pour la Californie avec l'aide d'Allah, m'étais-je murmurée avec le décollage.

Prochaine épisode in Shâa Allah avec ce titre

Californie, Los-Angeles, Santa Monica