En voyant les doigts déformés du pied d'un garçon Syrien, blessé en plein chaos Syrien, je ne pouvais faire qu'un constat. A voir, le calvaire des enfants réfugiés, j'imagine l'incommensurable bonheur de nos enfants bien au chaud dans le cocon familial.

Rien ne peut être comparé au supplice de l'exil forcé, se retrouver du jour au lendemain sur les routes de l'exil, j'ai eu auparavant début des années 80 un contact direct avec une Libanaise qui fuyait un Liban en proie à l'invasion Israélienne. Nous ne pouvons pas tout simplement imaginer les épreuves qui se succèdent et n'ont pas de fin....

Les mieux au courant de l'horreur de cette situation sont les Palestiniens des camps de réfugiés sur tout le pourtour de la Palestine Historique.

Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois déplacés à l'intérieur et hors de la Palestine...

Personne ne peut se mettre à la place d'un enfant terrorisé par le déluge de feu et les frontières fermés. Cette interminable errance, se réfugier est devenu de nos jours aussi hypothètique que mettre fin à la guerre.

Les migrants se bousculent à la porte des pays d'accueil et les dons se font très rare et le sentiment d'abandon transforme la vie de millions de réfugiés en désespoir.

Pourquoi un enfant doit subir la folie des grands ? Pourquoi au lieu de résoudre les conflits on ne cesse de verser de l'huile sur le feu ? Pourquoi le seul recours est devenu un exil sans issue ?

Pourquoi les grands du monde font promesse après l'autre et ne respectent aucune ?

Pourquoi on prive les petits d'une enfance protégée ? Pourquoi un enfant né adulte ? Pourquoi à chaque fois nous inventons des excuses sans jamais apporter des réponses adéquates aux multiples épreuves que vivent des enfants dont le tort est d'être né à la mauvaise époque ?

Que dire ? Rien.

Que faire ? Beaucoup, tendre la main de l'aide, sourire à tous ces petits chérubins et leur offrir un tant soi peu de réconfort. N'est-ce pas la moindre des choses ?