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- A Charles de Gaulle ne t’impatiente pas, car le trajet entre l’avion et la salle de transit vers le terminal de départ est vraiment long, me recommanda t-elle.
- Tu as été aux petits soins avec moi dés le premier jour de mon arrivée à Washington, sincèrement je ne sais comment t’exprimer ma reconnaissance Sara !
- Voyons ne sommes-nous pas sœurs de par les liens de l’Islam ? M’avait-elle dit avec son chaleureux sourire.
- Cela est certain, sans toi ce séjour aux Usa n’aurait eu aucun goût, pense à nous rendre visite en Algérie, la Tunisie et l’Algérie sont voisins et plus que frère.
- In Châa Allah Afaf, tu as mon n° de téléphone et mon e-mail, si tu as besoin de quoi que ce soit que je pourrais faire n’hésite pas une seconde, m’avait-elle assurée.
- Et moi aussi, Allah m’est témoin, tu es la bienvenue chez moi et en Algérie le temps que tu voudras, que Allah renforce notre fraternité.
Vint le moment de séparation, je fis de mon mieux pour retenir mes larmes. C’était un instant chargée d’une telle émotion ! Sara ne quitta la salle que lorsque elle me vit me diriger vers la salle d’attente. Auparavant, suivant une file de voyageurs qui devait passer à l’inspection personnelle, une dame Américaine, se tourna vers moi et fit remarquer :
-C’est franchement trop long et ennuyeux ! Ne pouvaient-ils pas établir deux ou trois équipe de fouille ? Ainsi, ils nous auraient fait gagner un temps précieux ?
-Si, lui ai-je répondu, on devraient leur signaler cela.
-Je le ferais.
A cet instant, deux steward d’une compagnie aérienne s’approchèrent de la file et appelèrent trois voyageurs, leur avion en instance de décollage, ces derniers étaient en retard.
On livra passage aux personnes concernés avec leurs familles, c’était désormais quelque chose d’habituel, ces appels de dernières minutes. Une fois fouillée, et mon bagage passé au crible, je jetai un regard à ma montre : « Six heures et quart ! »
Veillant à ne pas rater la salle d’embarquement, je marchais le pas rapide. Enfin arrivée, je prenais place et détaillai les gens autour de moi. Je repérais très vite un restaurant au premier étage, il me restait dix dollars. Me redressant, je montais les marches vers l’étage, choisissant une table, j’appelai une serveuse. Laissant le menu de côté, je regardais l'Afro-américaine. r :
-Je voudrais une pizza végétarienne et une limonade, du jus d’orange. Combien le tout s’il vous plait ? Lui ai-je demandée.
-Huit dollars.
-Ok.
Un quart d’heure plus tard, j’étais servi. Je mangeai de bel appétit, j’étais isolée dans mon coin. Le voyage serait long et pas question de manger quoi que ce soit sur le vol Delta. De temps en temps, je surveillai la porte d’embarquement, légèrement à ma droite. Une fois, le court repas pris, je redescendais. Encore un autre quart d’heure, je quittai la salle pour me promener dans les halls attenants. A un détour, je vis l’activité de l’aéroport à l’extérieur. En tout cas, l’aéroport John Fitzgerald Kennedy à New York était l’un des plus vétustes et les moins entretenus que j'eu à visiter.
Revenant à la salle d’attente, l’embarquement avait commencé. Avec mon passeport et mon billet, j’avançais pas à pas. Et vint mon tour de traverser le tunnel pour déboucher à l’intérieur de l’énorme avion. Une hôtesse d’origine Asiatique m’accueillit et me montra ma rangée avec son sourire mécanique.
Glissant manteau et bagage à main au dessus de moi, je m’installai. L’appareil se remplit peu à peu et une vingtaine de minute plus tard, le Delta roula vers la piste d’envol. A travers le hublot, je pensais à Sara, elle devait avec Abou Youssef à cette heure gagner leur terminal pour rentrer au New Jersey.
Les multiples lumières de l’aéroport pendant une minute ou deux retinrent mon attention puis je récitai une prière et je commençai à accomplire la prière del Maghreb.
Personne ne venait s’asseoir près de moi, c’était une chance !
Serrant ma ceinture, je fermai les yeux pendant un moment puis en les rouvrant, je voyais l’avion quittait le sol Américain, c’était fini.
