Puis me préparant rapidement, je fermais ma grande valise et ma petite valise, je prenais mon sac, je passai en revue passeport carte, billet d’avion, et les 60 dollars de menue monnaie, tout était en ordre.

 J'avais pris un déjeuner matinal, en compagnie de ma mère, mon frère avait mis en marche le moteur de la voiture pour le réchauffer.

Il m’avait sourit :

-C’est une occasion pour moi d’accomplir la prière de l’aube à l’heure, et Allah sait que j’aurais voulu t’accompagner durant tout le voyage.

Maman me regardait affectueusement :

-Tu vas me manquer Afaf, je vais compter ces 21 jours, jour par jour dans l’attente de ton retour. L’essentiel est que tu représentes l’Algérie du mieux que tu peux et incarne le mieux possible je t’en prie l’esprit d’ouverture et de tolérance de l’Islam, notre si belle religion. M’avait-elle dit.

Avec un sourire, je lui avais répondu :

 N'ai crainte, In Shâa Allah je ferai  tout ce qui est mon pouvoir de faire, bien que Allah sait que ce voyage je le refuse, partir seule sans mohram, me coûte vraiment.

-Voyons, Allah te protégera et comme tu seras prise en charge entièrement aux Etats-Unis, tu es sous la protection du gouvernement Américain.

J’avais esquissé une grimace :

-Ya Allah ! Etre sous la protection du gouvernement du boucher Bush !! Quel paradoxe !! Allons, il est l’heure.

En quittant notre quartier résidentiel et en prenant la route nationale déserte en direction de l’aéroport, je contemplai notre chère Aldjazaïr endormie si propre et si bien éclairé. J’aurais tant voulu la voire ainsi, le jour levé. Je regardai tout autour de moi, avec beaucoup de tendresse, je ne savais si je reviendrai saine et sauve de ce voyage. Surtout que l’agression Israélienne contre le Liban était toute récente et que des menaces avaient été proférées contre les intérêts Américains partout dans le monde, un avion des lignes Américaines pouvait être détournés à tout moment bien que les mesures de sécurité avaient été renforcés.

Arrivés à l’aéroport, je me dirigeais avec ma chère mère et mon jeune frère aux lignes aériennes Lufthanza. En quelques minutes, je remplissais les formalités et je donnais mes bagages. Je regardais autour de moi, à la recherche de la seconde délégation Algérienne qui devait partir avec moi pour le compte du programme éducation.

Aucune trace des deux hommes que j’avais rencontré à l’ambassade Us à Alger le jour où j’étais aller prendre mon passeport et le programme de mon séjour. Le fonctionnaire de l’ambassade m’avait chargé de leur remettre deux enveloppes de 60 dollars chacune.

Mon honorable mère m’avait dit :

-Il se peut qu’ils t’aient précédé dans la salle d’attente,

-Oui, peut-être. Lui avait-je dit.

Montant au premier étage, je devais passer à la police des frontières avec mon passeport, c’est là où j’avais pris congé de mon cher frère cadet et de mon honorable mère.

De la main je les saluai et je suivais la file des voyageurs, ils restèrent à l’entrée jusqu'à qu’ils me virent passer vers la salle d’attente, une fois seule, je me sentis pour la première fois très émue ; « Ya Allah, désormais je suis seule et je dois pouvoir tout affronter seule durant 21 jours. Allah donne moi la force et protège moi. »

A ce moment, j’avais fait la connaissance d’une voyageuse qui partait pour Alicante via Francfort, elle étudiait la pharmaceutique là-bas. Très sympathique, je m’assseyai avec elle quant mon portable sonna :

L’un des deux hommes avec qui je devais partir pour les Usa au sein du programme education, m’indiquait qu’il était non loin de moi, je me tournais à droite, je le trouvais avec son collègue.

Me levant, j’allais vers eux, les saluant je leurs remis une enveloppe à chacun d’eux. Soulagée de leur avoir remis ce qui leur était dû, je revenais m’asseoir avec la voyageuse d’Alicante.