Je commencais en juillet les cours, un beau matin je sortais de mon cour quand je recevais un appel de mon  honorable mère : « Afaf ! le Hezbollah vient d’exécuter une opération héroïque, il a tué des soldats Israéliens et enlevés deux d’entre eux.

J’exhultai de joie, les jours suivants, l’agression Israélienne contre le Liban eut lieu. Je commençais à revoir ma décision de participer à Interfaith dialogue en signe de solidarité avec le peuple Palestinien et Libanais mais je me heurtais à la réaction de mes proches :

-Pas question de renoncer à ce voyage, tu dois y aller.

-Comment aller à Washington et rencontrer des responsables du department of state alors que madame Rice et derrière elle l’establishment Américain sont corps et âmes avec les israéliens et le criminel Bush est en train d’exercer des pressions sur l’ennemi israélien pour rallonger la guerre ? Non, moralement vous ne pouvez me demander de me rendre complice d’un tel crime ? Ai-je protestée.

Une honorable dame, une proche amie m’avait alors répliquée :

-Afaf, tu dois y aller. Le gouvernement Américain est notre ennemi et nous ne savons rien de cet ennemi, tu dois y aller et le connaitre un peu mieux.

Pas encore convaincue, je rappelais le haut fonctionnaire à l’ambassade Américaine et je lui exprimais ma désapprobation de la position Américaine vis-à-vis de l’agression Israélienne contre le Liban :

-Pouvez-vous je vous prie me donner le n° de fax du chef du bureau politique de l’ambassade, je dois lui faxer ma condamnation ferme de l’appui aveugle de Washington envers son allié Israélien ?

La dame me donna le n°  de fax et me conseilla de réfléchir j’avais jusqu’à septembre car c’est en septembre 2006 que l’ambassade Américaine me confirmerait définitivement ma sélection pour Interfaith dialogue.

Je rédigeai un fax où j’utilisai des mots très durs contre l’administration Américaine et je l’envoyai. Une fois la chose faite, j’appris mon geste à ma proche amie, elle me reprocha vivement mon fait :

-Ya Allah ya Afaf tu crois qu’ils vont applaudir maintenant ta sélection, sais-tu qu’ils peuvent annuler leurs choix et envoyer l’autre sélectionnée ?

-Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, moi j’ai fait mon devoir et je suis tranquille avec ma conscience. Lui ai-je répondue.

-Mais Afaf c’est insensé ! Tout le monde voudrait être à ta place et toi tu es là en train de saboter l’un des voyages le plus important de ta vie et de ta carrière professionnelle ? Avait-elle rétorquée en colère.

Je lui avais sourit :

-Voyons Souhila, je connais l’Amérique mieux que quiconque, j’ai dépensé 25 ans de ma vie à enquêter sur l’assassinat du président Kennedy, et je n’ai pas besoin d’aller en Amérique pour la connaitre et en quoi pèsera ce voyage sur mon parcours professionnel, l’essentiel pour moi est d’être en paix avec Allah.

Ma pauvre chère amie baissant les bras, m’avait dit :

-Bon, je te laisse, tu es incorrigible avec ta drôle de logique.