Un coup d'oeil au jardin, les carrés du prunier et du pêcher nettoyés la veille à la brindille près, offraient à la vue une belle netteté. Les fleurs du grenadier sont toutes par terre, une nouvelle année sans fruits.

Le miaulement de la chatte, Chichou doit avoir faim"Je dois descendre lui ouvrir la porte."

Dans la cuisine, je n'avais pas grand chose à préparer, le lait à chauffer et des tartines à griller.

Je fis une brève sortie, acheter le pain et le journal, je n'étais guère accroché par sa version électronique.

Chichou me regardait de l'air de dire "Pourquoi m'as-tu changé ma nourriture ? Que dire ?"

Avant de m'asseoir devant l'écran du pc, je fermai téléphone et portable, je fis mes ablutions pour la prière de l'après lever du jour.

Je demandais à Dieu la guérison de mon amie et de mon oncle Habib.

La lumière éclatante du soleil pénétrant de partout, l'intérieur était gaie et silencieux, dans cette belle atmosphère, je me mis à écrire.

Tout à coup la sonette stridente de l'entrée fit une bruyante diversion, m'empressant d'ouvrir, je restai bouche bée devant un bambin de six ans debout l'air contrarié:

-Mon chat blanc est dans votre jardin, il est tout petit et n'a pu remonter le mur de façade pour revenir...commençat-il.

Le prenant par la main, je descendai au jardin.

Chichou était sortie sinon elle m'aurait alerté avec ses hurlements, dans la cour nous cherchâmes de tout côté. Enfin, le petit animal montra son museau de dessous le lourd tapis de lierre.

Ravi, le garçon le prit, remercia et s'en alla.

A peine, parti, je revenai à la porte d'entrée :

-Alors ma chère Arwa sais-tu quelle heure est-il maintenant ? Fit ma soeur en dépassant le seuil avec un couffin de provision.

-Midi passée, je répétai confondue.

-Et tu allais te nourrir de l'air du temps.

Je l'aidai à mettre sur le feu un repas sommaire, mon portable ouvert un message tomba sec :

" Arwa ton papier sur "Puncak" est-il prêt ? Envoie le immédiatement à la rédaction."

Devant mon pc, je corrigeai rapidement et je mis sent à joliemaison@rédaction.com

Dans l'air s'éleva l'appel à la prière, déjà ! une heure  et demi, le nouveau matin était parti.