Loin de s'affoler, Chamss revint à son poste d'observation et chercha des yeux une embarcation qui s'approchait lentement mais sûrement du bateau. Il y avait sept hommes à bord, l'un d'eux,  sa silhouette lui paraissait familière, pendant un moment elle demeura paralysée d'émotion , à présent elle voyait mieux  puisque la distance se reduisait entre le bateau et la barque "Mais c'est Emir Djaipour!!!" S'exclamat-elle en son for intérieur.

Emir Djaipour debout apostropha le comte Doggen :

Je m'appelle Emir Djaipour, je suis l'émissaire du Sultan Salah Eddine Alayoubi, je dois voir le comte William Doggen.

Le comte ne répondit pas mais fit chercher Chamss, elle eut vite fait d'apparaître :

-Princesse, est-ce que vous connaissez cet homme qui se dit envoyé de votre Sultan ?Lui demanda-t-il.

-Oui, c'est Emir Djaipour, lui répondit-elle.

William Doggen prit rapidement sa décision et s'adressant à l'émissaire, :

-Montez vous seul, lui dit-il.

Une fois devant le comte Doggen, Emir Djaipour le salua :

-Salam Alaykoum, je suis porteur de deux lettres de notre Sultan Salah Eddine Al-Ayoubi à vous comte et au roi Richard.

Le comte Doggen éprouva une vive surprise en ouvrant le message et en trouvant le texte de la lettre écrite en Arabe et traduit dans un Anglais parfait :

Le Sultan Salah Eddine Alayoubi exigeait la remise en liberté de la princesse Chamss bint Adel Alyoubi par une phrase courte "En homme d'honneur, acquittez vous de l'engagement de libérer Chamss bint Adel Alayoubi et confiez là à mon émissaire Emir Djaipour."

Le comte avait prévu d'emmener la princesse Chamss juqu'à la retraite de son roi, et là il incombait au souverain Anglais de désigner  de la manière dont elle serait libéré mais voilà qu'il était pris de court et il était mécontent de lui-même, il avait agit en oubliant complètement que le camp ennemi pourrait agir même dans cette partie du royaume Byzanthin.

Que faire à présent ? Il savait qu'il n'avait pas d'autres choix que de laisser partir Chamss lui refuser la liberté n'aurait qu'une seule signification, une fois hors de Naples la flotte navale Musulmane pourrait les attaquer à tout moment et libérer par la force la jeune princesse et même s'il ferait appel à des renforts, cela prendrait énormément du temps quant aux autoritées Byzanthine de Naples, ils ne lui assureront aucun appui militaire car dans les faits ils cherchaient l'apaisement avec les royaume des Musulmans.

Il comprit qu'il devait se rendre à l'évidence des faits "Chamss devrait retrouver les siens."

-Bien, fit-il la princesse Chamss peut partir avec vous, cependant je vous prie comment avez-su que nous étions ici à Naples ?

-Vous avez promis d'amener Chamss Bin Adel Alyoubi à cette période donc nous avons nos espions partout dans les ports de la Méditéranéen nord et on a repèrer votre arrivée dans la mer hier à l'aube, lui répondit Emir Djaipour parlant un anglais correcte au grand étonnement du comte Doggen.

Se tournant vers Chamss immobile à quelques pas, le comte Doggen la regarda un court moment, puis d'un geste de la main lui dit :

-Allez-y Princesse vous pouvez partir, vous êtes libre.

Emue, la jeune fille fit d'une voix sereine :

-Allah m'est témoin comte que votre noble attitude envers moi prouve votre grande droiture et votre sens de l'honneur, mon père le Roi Adel aurait été heureux de connaître un ennemi Chrétien de votre trempe.

Un silence impressionnant suivi cette déclaration de la jeune fille, avant de suivre Emir Djaipour Chamss salua Ada et la remercia pour l'avoir servi avec un rare dévouement, puis faisant face au comte Doggen, Chamss fit :

-Je prie Allah pour qu'un jour certain la lumière d'Allah vous éclaireras, adieu comte Doggen.

Fin