قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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الإثنين, 26 كانون2/يناير 2015 11:30

L'îthâr, un idéal de vie

كتبه  Mr Musa Kazım Gülçür
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L'îthâr est le sacrifice que font les gens de foi dans la poursuite du droit chemin. Il est tel qu'on peut le considérer comme étant le plus haut degré de la générosité.

Le mot îthâr désigne le fait de préférer les autres à soi-même. Pour le moraliste, c'est faire primer l'intérêt commun sur l'intérêt individuel. Pour le mystique soufi, c'est parvenir à accepter l'existence à travers le plaisir éprouvé à aider les autres plutôt qu'à travers les jouissances de la vie ; c'est se laisser guider par un sentiment sincère d'empathie ; c'est se montrer parfaitement hermétique à tout ce qui est personnel.1

L'îthâr, c'est vouloir que les plaisirs que Dieu (à Lui la gloire) nous a accordés en ce bas monde puissent bénéficier à autrui, et ce, à travers des organisations au sein desquelles les individus agissent de manière purement désintéressée. L'îthâr peut également être défini comme étant le désir de vivre pour les autres. C'est penser à l'intérêt de la communauté avant de penser au sien propre, exister non pas pour les jouissances de la vie, mais pour le plaisir de faire vivre les autres.

L'îthâr, c'est, tout d'abord et en premier lieu, être utile à l'autre ; c'est, en deuxième lieu, s'investir totalement dans des activités d'entraide de manière désintéressée et pour être agréable à Dieu ; c'est, enfin, agir sans rien attendre en fait de récompense, ni sur le plan matériel, ni sur le plan spirituel. L'îthâr est proportionnel à la tranquillité de l'esprit, au niveau élevé de compassion et de miséricorde pour les individus ; il est diamétralement opposé à l'arrogance, à l'orgueil et à l'égoïsme. 

Les niveaux de l'îthâr
Il y a certes dans l'îthâr un certain nombre d'échelons et de niveaux. Le spirituel, le relatif à la nafs, le corporel, le matériel, l'individuel et le social en font partie. Il va de soi que tous ces choix doivent avoir pour objectif ultime de plaire à Dieu.

Premier niveau. - C'est lorsqu'une personne se prive de nourriture ou de vêtements pour les offrir à une autre, lorsqu'elle lui donne à boire alors qu'elle a soif, pour autant que l'objet de ces attentions ne lui fasse aucun mal. À ce niveau déjà, celui qui donne doit consacrer son temps à Dieu, vers Qui convergeront tous ses sentiments, car grand est le risque qu'un tel comportement soit guidé par la vanité, et donc servir le diable sous les apparences les plus morales.

Deuxième niveau. - C'est lorsqu'on préfère une entreprise qui plaît à Dieu, fût-elle très difficile, à une entreprise qui plairait à autrui. Autrement dit, c'est accorder en toutes choses la prééminence à Dieu, qu'il s'agit de servir et à Qui il faut être agréable.

Troisième niveau. - C'est lorsqu'on évite l'écueil de comparer l'îthâr à son ego et à sa nafs. L'îthâr suppose en effet que notre comportement ne nous appartient pas à nous, mais à Dieu. Car lorsqu'il y a îthâr, celui qui en réalité entreprend l'action est Dieu Lui-même. C'est Dieu qui donne à cette personne la volonté et l'élévation morale nécessaires pour réaliser telle action. Cette perspective correspond au degré d'îthâr des petits prophètes (ou nabis, que la paix soit sur eux). Vient ensuite celui des messagers, puis celui des grands prophètes (ûlû al-azm), le grade ultime étant celui du Sceau des Prophètes (paix et bénédiction soient sur lui). 

L'îthâr relevant de l'éthique et de la morale 
Renoncer à sa nafs, à son ego au profit d'autrui, le Sceau des Prophètes (paix et bénédiction soient sur lui) et ses nobles Compagnons en ont donné les plus beaux exemples, tels que nous l'enseigne la révélation suivante : 

Car ces bienheureux non seulement tenaient fidèlement leurs promesses et redoutaient un jour d'une violence inouïe, mais également nourrissaient l'indigent, l'orphelin et le captif, malgré leur propre dénuement, en disant : « Nous vous nourrissons uniquement pour l'amour de Dieu, sans attendre de vous ni récompense ni remerciement. En vérité, nous redoutons surtout de la part de notre Seigneur un jour chargé d'angoisse et de malheur. »2 

L'îthâr relevant de l'éthique et de la morale n'est pas fonction du degré de richesse de l'individu, il suppose maîtrise de soi face aux erreurs d'autrui et capacité à pardonner les offenses.

Par ailleurs, le Tout-Puissant louait ainsi les Ansâr, compagnons médinois du Prophète, qui étaient ô combien éloignés de l'avarice, illustrant pleinement la morale de l'îthâr : [...] ceux qui déjà installés dans Médine et dans la foi, accueillirent les émigrés avec joie, sans ressentir la moindre envie pour ce que ces derniers recevaient, allant même jusqu'à se priver en leur faveur, malgré leur propre indigence. Heureux les gens qui savent se prémunir contre leur propre avarice !3

Effectivement, ceux qui ont prémuni leur cœur de tout attachement aux choses matérielles ont cherché le chemin de la vertu dans la pureté d'une vie simple et dans un esprit d'îthâr. Ils ont porté un amour véritable à leurs semblables, voyant dans les sacrifices consentis pour venir en aide à autrui, le plus haut degré de la vertu. Songer à ses frères quand on est soi-même dans la gêne suppose en effet une foi immense en Dieu, et un immense amour pour notre Prophète, le meilleur des hommes.

Des exemples d'îthâr dans les traditions prophétiques
Abou Saïd al-Khodri raconte que certains Ansâr (que Dieu les agréent) sollicitèrent le Messager de Dieu (paix et bénédiction soient sur lui). Le Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) leur donna. Ensuite ils le sollicitèrent à nouveau, il leur donna encore. Et ainsi, de même, à chaque fois, tant et si bien que son bien s'épuisa. « Jamais je ne vous refuserai un bien que je possède ; le faire serait vouloir accumuler pour soi ». Celui qui s'abstient de demander à autrui, Dieu lui accordera la retenue. Celui qui se passe d'autrui, Dieu l'enrichira et celui qui patiente, Dieu lui accordera davantage de patience encore. Or, personne ne reçoit de don meilleur et plus vaste que la patience.4

Le Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) ne conservait pas les cadeaux qu'on lui offrait, quand bien même il en avait besoin, mais s'empressait d'en faire don à son tour. Khalid Ibn Saïd al-As rapporte ainsi qu'on apporta au Messager de Dieu (paix et bénédiction soient sur lui) une bure de forme carrée, noire et barrée des rayures. Le Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) demanda alors à ses compagnons : « Qui voyez-vous être digne de cette bure ? » Ils ne répondirent pas. « Amenez-moi Oum Khaled », ordonna-t-il alors. On amena Oum Khaled auprès du Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) et il lui passa la bure, en faisant par deux fois le vœu suivant : « Puisses-tu porter celle-ci jusqu'à l'user, et puisses-tu par la suite en acheter une nouvelle ! ». Puis admirant les rayures jaunes (ou rouges) de la bure, il s'exclama : « Sana, sana, Oum Khaled ! ». Dans la langue d'Abyssinie, sana signifie « jolie ».5

Si le Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) se souciait de ceux qui avaient de la peine à se vêtir, il se souciait davantage encore de ceux qui ne pouvaient manger à leur faim. Aussi l'a-t-on vu souvent offrir à manger, malgré une famille par ailleurs nombreuse. Aïcha (puisse Dieu l'agréer) raconte ainsi qu'un jour le Prophète (paix et bénédiction soient sur lui) égorgea un mouton et demanda à ce qu'on distribue la viande aux pauvres. A un moment, il demanda : « Que reste-t-il de cette viande ? ». Nous répondîmes : « Il ne reste guère qu'une épaule ». Alors, le Prophète [dans un îthâr sublime] commenta : « hormis cette épaule, tout nous est revenu ».6

L'îthâr ou la vie
Certains sont prêts à sacrifier leur confort, leur bien-être pour autrui, mais aussi leur vie. Lorsque la situation l'exige, un policier ou un soldat n'hésite pas à sacrifier sa vie pour protéger ou secourir ses citoyens. « Il voudra dix fois retourner sur terre pour refaire ce même sacrifice, parce cet acte est un don de Dieu. »7

Dans le Coran, ce don de soi pour l'amour de Dieu est notamment illustré par ces magiciens qui, face à la tyrannie de Pharaon, réaffirment leur amour pour Dieu, et la supériorité absolue de l'Au-delà sur ce monde ici-bas auxquels ils renoncent : Jamais, répliquèrent les magiciens, nous ne te préférerons à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes ni à Celui qui nous a créés. Prends donc la décision que tu veux prendre ! Tu ne peux décider que des choses de ce bas monde. Oui, nous croyons en notre Seigneur, afin qu'Il nous pardonne nos erreurs ainsi que la pratique de la magie à laquelle tu nous as contraints, car Dieu est Meilleur et Éternel.8

Un tel exemple d'îthâr a été vécu dans la vie des compagnons lors de la bataille de Yarmouk : Harith Ibn Hicham, Akrama Ibn Abi Jahal et Ayach Ibn Abi Rabiaa étaient gravement blessés. Assoiffé, Harith Ibn Hicham demanda de l'eau. Alors qu'un des soldats lui en apportait, il entendit Akrama demander la même chose. « Donne-la plutôt à Akrama » dit alors Harith. Lorsqu'on eût apporté l'eau à Akrama, ce dernier vit que Ayach le regardait, assoiffé lui aussi. « Donne-la à Ayach » dit-il au soldat. Mais avant même qu'il n'ait pu le rejoindre le Compagnon était mort en martyr.9

Abou Bakr (que Dieu l'agrée) avait demandé à Dieu de l'envoyer en Enfer et de rendre son corps si grand qu'il l'occuperait dans son entier. Le Compagnon du Prophète voulait ainsi dans un îthâr total souffrir à la place des croyants pour l'éternité. 

Plus proches de nous dans le temps, ce bel îthâr décrit par Bediuzzaman : Si je voyais que la foi de mon peuple était parvenu au salut, je serais maintenant prêt à être brûlé dans le feu de l'enfer. Car lorsque mon corps brûlera, mon cœur se changera en un jardin de roses.

Conclusion
En somme, l'îthâr est un style de vie réfléchi. C'est le choix de l'humilité malgré la richesse, de l'ascétisme et de la dévotion dans un monde matériel qui aiguise les égoïsmes. Le Sceau des Prophètes (paix et bénédiction soient sur lui), malgré l'abondance née des conquêtes, ne modifia en rien sa manière de vivre. Il ne mangeait pas de pain de blé à satiété trois jours de suite, et menait une vie des plus simples, allant jusqu'à s'abstenir d'allumer le feu dans la cuisine. Le Messager de Dieu (paix et bénédiction soient sur lui) accomplit toute sa vie un îthâr voulu, menant une vie ascétique, et consacrant les richesses qu'il possédait à faire vivre les autres.

Que ce soit par le biais d'une position sociale, de ses biens, ou de plaisirs spirituels ou terrestres, chercher à être agréable à Dieu est le signe d'une grande moralité, une moralité que l'on peut acquérir, apprendre, appliquer. Dieu peut orienter vers cette haute moralité qui Il souhaite. Celui-là, en fonction des capacités qui sont les siennes, vivra et fera vivre auprès d'autrui cette vérité suprême offerte par Dieu. Le Sceau des Prophètes (paix et bénédiction soient sur lui), nous a appris cette vérité, lui qui l'a vécu plus qu'aucun homme.

Notes
1- F. Gülen, Les collines d'émeraude du cœur, 2 : 225.
2- (al-Insan / LXXVI : 7-11)
3- (al-Hachr / LIX : 9)
4- Al-Boukhari, Sahih, « az-Zakat », 50 ; « ar-Riqaq », 20 ; - Mouslim, Sahih, « az-Zakat », 124 ; Abou Dawoud, Sunan, « az-Zakat », 28.
5- Al-Boukhari, Sahih, « aj-Jihad », 88» ; « al-Libâs », 22-32 ; « al-Adab », 17 ; - Ahmad Ibn Hanbal, Mousnad, VI:365.
6- At-Tirmidhî, Sunan, « al-Qiyâma », 33.
7- Al-Boukhari, Sahih, « aj-Jihad », 21.
8- (Tâ-Hâ / XX : 72-73)

9- Al-Muttaqî al-Hindî, Kanz al-'ummâl ; - al-Hâkim an-Nîchâbûrî, al-Mustadrak, III:242.

Lien:

 

http://www.ebrumagazine.com/article/lithar-un-ideal-de-vie

 

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