Durant des années, j'ai cultivée avec ma mère le soin d'une pause dans la journée. Mon horaire chargé, m'apprenait la valeur d'une heure partagée avec ma chère maman.

Me levant tôt, je vaguais d'une chose à une autre, préparer le petit déjeuner, lire les journaux, écouter les info à neuf heures. Commencer les travaux du ménage, de temps en temps, répondre au téléphone et avant midi, je dois pouvoir ménager une demi-heure pour écrire et cette dernière année, je dois revoir mon website et mes box deux fois la matinée.

Mon honorable mère après son café du matin, s'occupe de la chatte et des oiseaux. Une inspection du jardin surtout avec l'amoncellement des feuilles mortes de l'automne, puis se prépare pour les courses.

Marcher, c'est son sport favori.

Une fois le déjeuner prêt, nous déjeunons et nous prenons notre temps à suivre les info à la télévision. Je quitte la cuisine propre et rangée vers une heure et quart. Je reprends mon travail, et écrire me fait oublier le temps, c'est l'appel à la prière del Asr qui me rappelle à l'ordre.

Prière faite, je passe une  bonne demi-heure avec l'internet et immédiatement après, je reviens à la cuisine, c'est l'heure de la préparation du thé vert.

Ayant fait sa sieste, ma chère mère prolonge sa prière avec des prières facultatives. Ces dernières années, elle m'avait abandonnée la tâche du thé. Et cela m'a grandement profité, j'ai amélioré la préparation.

Souvent l'heure du thé on se la réservait seules et c'était l'occasion pour nous deux de discuter de tout et de ménager un espace pour une franche détente.

Disposer l'eau et le faire bouillir, récolter les touffes de menthe du jardin, les laver et mesurer le thé avec une cuillère à soupe, une fois et demi. L'un après l'autre, je les jette dans l'eau et je laisse bouillir dix minutes.

J'évite de sucrer, en laissant le soin à chacune de nous. Les verres de thé, moulés dans un délicat verre ouvragé, je prends la théière et d'une légère pression, le breuvage magique coule.

Souriante, ma mère m'a dit la dernière fois:

-Alhamdullillah, nous avons la paix avec le thé à la menthe.

En effet, l'heure du thé coïncide avec le milieu des après-midi, paisible et ensoleillée. Peu de bruit du dehors et télévision close. Tranquilles, nous dégustons la saveur du breuvage, et nous évoquons maints sujets, entre autres la saison des pluies qui s'est annoncée tôt. Et notre joie d'avoir goûté aux raisins de notre vigne cette année. C'est un tel bienfait ce moment, que je ferme mon portable et j'évite de recevoir à cette heure, pour rien au monde, je n'aurais concédé ces rares instants.

De s'asseoir avec sa mère et l'écouter deviser est un tel privilège, et tout cela agrémenté du thé vert, sincèrement c'est un bonheur !