-Oui, avait répondue, Madame Nahla.

-Bienvenue à vous, je suis d’origine Egyptienne, je travaille agent de sécurité à cet aéroport. Nous avait annonçée la jeune femme.

-Excellent, approuva Sara, ravis de vous connaître.

-Merci, vous êtes en partance pour le Missouri, je suppose ? Nous avait demandée l’Egyptienne.

-En principe, il y a du retard.

-Certainement, le pilote de l’avion a quitté l’aéroport, c’est dire que le vol accusera un grand retard, Nous avait expliquée l’agent de sécurité.

La mauvaise nouvelle provoqua du remous, les autres voyageurs ignorant la chose, quelques uns d’entre eux, nous regardaient sans comprendre :

-Mais ils doivent être honnêtes et nous dire s’ils ont l’intention d’annuler le vol ? Avait protesté le Palestinien. Devançant l’agent, Sara avait répliquée :

-Non, ils ne le feront pas. Il nous faut nous résigner à attendre.

Abou Youssef silencieux jusque là, s’était levé et s’approchant du comptoir de la compagnie aérienne, avait demandé :

-Les mauvaises conditions météo vont-elles enregistrer une amélioration bientôt ou pas ?

L’employé, un homme cette fois avait répondu le ton ferme :

-Le ciel va se dégager au plus dans une heure et demie, donc dernier embarquement à neuf heures du soir.

« In Shâa Allah » J’avais prié et en même temps je réalisai que nous allions arriver très tard vers onze heures du soir et nous n’aurons le temps que pour dormir.

Je souriais en mon for intérieur «  Eh bien ! Les avions en terre d’Amérique ne sont pas ponctuels comme le prétendent certains et je ne manquerai pas de relever ce point dans le rapport que je destinerais à mon retour à l’ambassadeur Américain de l’époque à Alger Mr Robert S. Ford. »

Une fois encore, nous avons fait preuve de patience. Heureusement à l’heure dite enfin, une hôtesse nous demanda de nous présenter à la porte de départ. Dehors le vent était encore puissant, à peine quatre marches pour pénétrer à l’intérieur de l’avion. Contents finalement, nous nous installâmes. La plupart d’entre nous voulaient dormir, ce qui n’était pas mon cas, en voyage je déteste m’assoupir.

Après le décollage, chacun oublia son voisin, une vive conversation me parvenait deux rangées derrière, la voix de la femme était animée.

Assise près du hublot, je regardais la capitale Washington disparaître à l’horizon noir zébré d’éclairs fulgurants. Ainsi, je m’enfonçais à l’intérieur des terres, plus précisément dans les grandes plaines. Arrosé par le Missouri au nord-ouest, par le Mississipi à l’est, l’état du Missouri est considéré comme un état Américain du centre du pays. Jalonné par des lacs, plaines et plateaux. La capitale de l’état est Jefferson city et les principales villes, Saint louis et Kansas city, c’est vers cette ville que nous volions à une altitude raisonnable. La ville située à la frontière avec l’autre état de l’ouest le Kansas et d’ailleurs nous avions un appointement dans l’autre partie de la ville s’étalant du côté de l’état voisin à la fin de notre séjour.

Soudain le cours de mes pensés coupé court, je m’apercevais que l’avion tanguait violemment, les secousses étaient vraiment inquiétantes. Un drôle de silence, régnait à l’intérieur de l’appareil. Ce n’est que trois minutes plus tard, que je percevais les prières du Palestinien Chrétien, appelant « Notre mère dans les cieux » et le Libyen  invoquer la protection de Allah Le Maître des cieux et de la terre…